Après une accalmie imposée par la campagne électorale, des actions se préparent dans le secteur pour achever une année scolaire marquée par plusieurs semaines de grève. L’année scolaire touche à sa fin. Si pour les élèves il est question de bien se préparer pour les examens de fin de l’année, pour les syndicats du secteur il est toujours question de lutte et de satisfaction des revendications socioprofessionnelle.
La mise en suspens de plusieurs dossiers nourrit régulièrement les mouvements de différentes entités syndicales relevant du secteur de l’éducation. Après une pause forcée par une campagne électorale et des élections qui ont fait de l’ombre sur l’actualité, place à la contestation qui promet de faire son retour.
A commencer par la Coordination nationale des adjoints d’éducation affiliée au Syndicat national des travailleurs de l’éducation nationale (Snte) qui brandit la menace d’une grève illimitée ainsi que d’autres rassemblement devant la tutelle. Maintenant que le rendez-vous électoral est passé, cette corporation compte reprendre la protesta de plus belle. Il est attendu surtout que le ministère de l’Education donne des réponses favorables concernant le statut particulier. A travers leurs mouvements, les protestataires dénonce la sourde oreille de la tutelle et compte jouer la carte de la pression à l’approche des examens de fin de l’année.
Pour l’instant, la majorité des adjoints d’éducation sont classés à la catégorie 07. Il est réclamé l’intégration des adjoints d’éducation à la catégorie 10 qui permettra l’accès au grade d’inspecteur d’éducation nationale. Pour les adjoints d’éducation, il s’agit toujours du report et du gel du statut particulier, notamment le décret 315-08, afin que les dysfonctionnements du texte soient corrigés à la faveur de tous les travailleurs du secteur et non celle d’une minorité. Les adjoints d’éducation dénoncent l’exclusion et se disent «les plus lésés par le nouveau statut particulier qui a prévu une série de mesures ayant marginalisé ouvertement ce corps».
C’est pourquoi ils ont réitéré l’exigence de la prise en charge de la plateforme de leurs doléances socioprofessionnelles sur laquelle figurent notamment «la révision de la classification du personnel des adjoints d’éducation en la classant de la catégorie 7 à la 10», outre le droit à la promotion au poste de conseiller à l’éducation, une réduction du volume horaire, actuellement de 36 heures par semaine, à 28 heures, l’ouverture de cycles de formation pour le recyclage. D’après les représentants de ce corps, «si le ministère de l’Education maintient son silence à propos des revendications maintes fois exprimées, le retour à la grève durant les dernières semaines de l’année scolaire n’est pas à écarter».
Il est à noter qu’aucune réponse n’est parvenue de la tutelle pour satisfaire les questions soulevées par cette corporation. C’est pourquoi les adjoints d’éducation comptent maintenir la pression pour faire valoir leur cahier revendicatif.
Yasmine Ayadi