Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a appelé lors de la réunion de son conseil national, à une grève cyclique de quatre jours à partir du 10 octobre. C’est ce qu’a indiqué hier, son secrétaire général, Abdelkrim Boudjenah, lors d’un point de presse animé à Alger.
« Notre syndicat a appelé lors de la réunion de son Conseil national, qui a regroupé les représentants des 48 wilayas, ce mardi 27 septembre à Alger, à une grève cyclique de quatre jours à partir du 10 octobre ». M. Boudjenah a expliqué cette décision par « les tergiversations du ministère de l’Education à satisfaire les revendications socioprofessionnelles des travailleurs ». Le Conseil national du SNTE a également décidé d’organiser des sit-in devant les directions de l’éducation à travers le territoire national pour leur remettre une plate-forme de revendications à transmettre au ministère et à la Présidence de la République, a-t-il ajouté. « En cas de non-satisfaction des revendications, nous opterons pour une grève illimitée à partir du 16 octobre prochain », a souligné M. Boudjenah. Cette grève concernera six coordinations affiliées au Syndicat national des travailleurs de l’éducation. Il s’agit des coordinations représentant les adjoints de l’éducation, les conseillers d’orientation scolaire, les corps communs, les services d’intendance, les diplômés des écoles supérieures des professeurs d’enseignement et les fonctionnaires des laboratoires. « Nos revendications portent essentiellement sur la médecine du travail, la retraite anticipée et le déblocage de l’argent des œuvres sociales », explique l’orateur. Il a aussi estimé que les travailleurs du secteur sont lésés par rapport aux autres corporations. « Des primes spéciales à l’éducation, c’est ce dont ont besoin les enseignants pour être au niveau des autres corps de la fonction publique, à l’exemple de la prime de qualification et de pédagogie», a-t-il souligné. Le SNTE réclame aussi la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation, la titularisation des contractuels sans distinction et la reclas- sification des adjoints de l’éducation. De leur côté, les laborantins de l’éducation nationale réclament l’application de l’article 315-08 du nouveau statut de l’éducation nationale. « Un texte qui nous fait sortir des corps communs – c’est ce que nous souhaitons et revendiquons depuis des années – pour nous intégrer dans l’éducation nationale, avec ce que cela induit comme augmentation de salaire et octroi de primes et autres droits », a souligné M. Taki Rachid, représentant des laborantins de l’éducation nationale, rencontré en marge de cette réunion.
Salima Ettouahria
