Éducation : le projet de PV commun des rencontres ministère-syndicats soumis au partenaire social

Éducation : le projet de PV commun des rencontres ministère-syndicats soumis au partenaire social

 La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit a annoncé que le projet de PV commun, comportant les importantes préoccupations ayant été examinées avec le partenaire social durant les rencontres organisées la semaine dernière, a été adressé par le département ministériel aux syndicats.

Dans une déclaration à la presse en marge de la célébration de la journée internationale de l’Education, Mme Benghabrit a fait savoir que « le projet de PV des rencontres bilatérales avec les syndicats relevant du secteur de l’Education a été communiqué à l’ensemble des syndicats » notamment ceux ayant appelé à la grève du 21 janvier ou ceux souhaitant soulever une série de préoccupations au ministère, soulignant que son département ministériel œuvrait sur la base d’un protocole de dialogue avec le partenaire social.

Le Collectif des syndicats autonomes du secteur de l’Eduction, comportant 6 syndicats autonomes, a organisé jeudi une réunion consacrée à l’évaluation de la grève et du sit-in et à l’examen du projet de ce PV et du sort du mouvement protestataire à l’avenir.

Dans une déclaration à l’APS, le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, s’est dit insatisfait quant au contenu du PV de la réunion, affirmant que les 6 syndicats ont décidé d’accorder au ministère un délai jusqu’à la mi-février et que le Collectif se réunira le 15 février prochain pour décider des démarches à suivre.

Il a indiqué, par ailleurs, que la ministre avait promis de soumettre les préoccupations ne faisant pas partie des prérogatives de son secteur au Gouvernement, comme prévu dans le projet du PV.

La plateforme des revendications porte essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques, à l’instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l’orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d’âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l’équilibre du pouvoir d’achat.

Les syndicats grévistes revendiquent, également, d’actualiser la prime de la zone sur le nouveau salaire de base outre que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant 03 juin 2012 de bénéficier d’une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fins de semaines, et d’octroyer au personnel le droit à un congé de maladie.

Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l’école primaire, l’amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d’un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l’ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d’exercer le travail syndical.

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, avait réitéré son attachement au dialogue pour parvenir à résoudre les problèmes jusque-là posés, tout en appelant les syndicats, au lendemain de l’annonce de la grève, à organiser des rencontres avec tous les partenaires sociaux (syndicats et associations de parents d’élèves) pour examiner les revendications soulevées. Elle a promis, dans ce sens, de prendre en charge celles à caractère pédagogique.