Éducation : Le ministre Saâdaoui révèle le sort des élèves testés positifs à la drogue

Éducation : Le ministre Saâdaoui  révèle le sort des élèves testés positifs à la drogue
Drogue à l’école

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui , a affirmé lundi que les élèves dont la consommation de drogues est avérée au sein des établissements scolaires seront soumis à un traitement conforme à la loi et non à des poursuites judiciaires.

Ces déclarations ont été faites par Saâdaoui lors de l’installation de la commission chargée du dépistage de la toxicomanie dans les établissements éducatifs, une cérémonie qu’il a coprésidée avec le ministre de la Santé, le Professeur Mohamed Seddik Aït Messaoudène.

Dans son allocution, Saâdaoui a précisé que cette commission aura pour mission de « proposer une feuille de route complète incluant les modalités pratiques d’application du décret exécutif définissant les conditions et les procédures de dépistage des drogues et des substances psychotropes dans les établissements d’enseignement et de formation. »

Le ministre a par ailleurs insisté sur le rôle de la commission dans la protection des établissements scolaires contre les psychotropes, soulignant que, sur cette base, la personne concernée ne sera pas soumise à des poursuites judiciaires si les résultats confirment la consommation d’une substance illicite.

Une prise en charge thérapeutique plutôt que judiciaire pour les élèves consommateurs

Saâdaoui a rappelé que la loi relative à la prévention des drogues et des psychotropes et à la répression de l’usage et du trafic illicites « souligne la nécessité de protéger les établissements éducatifs, d’enseignement et de formation du fléau des drogues et des psychotropes et d’améliorer la coordination intersectorielle dans les domaines de la prévention et de la répression des crimes liés aux drogues et aux psychotropes. »

La loi évoque également la possibilité d’inclure les analyses de dépistage des psychotropes, ou « indicateurs précoces de consommation de drogues ou de substances psychotropes », dans les examens de santé périodiques des élèves, et ce, après l’approbation de leurs représentants légaux ou, le cas échéant, du juge des mineurs compétent.

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Il a poursuivi en affirmant qu’en cas de détection de consommation de drogues ou de psychotropes par les analyses, « l’intéressé est soumis aux mesures thérapeutiques prévues par la loi, et ne peut faire l’objet de poursuites judiciaires en raison des résultats de ces analyses, » insistant sur le fait que le travail de cette commission est « à caractère protecteur et préventif, » visant à protéger les élèves.

Dépistage de drogue dans les écoles : le rôle de la commission et les mesures pour les élèves positifs

De son côté, le ministre de la Santé a indiqué que son secteur travaillera, via les unités de dépistage et de suivi, composées de médecins, psychologues et paramédicaux exerçant dans le secteur de l’Éducation, à « assurer le suivi de la santé des élèves et des jeunes, notamment leur santé mentale. »

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Il est à noter que cette commission est composée de représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Enseignement supérieur, de la Santé, de l’Industrie pharmaceutique, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle, de la Solidarité nationale, ainsi que des Sports. Elle inclut également des représentants du Haut Commissariat à la Numérisation, de la Commission nationale pour la protection de l’enfance, de la Direction générale de la Sûreté nationale, du Commandement de la Gendarmerie nationale et de la Direction générale de la Protection civile.