Le syndicat menace de boycotter les compositions du troisième trimestre si la tutelle maintient le statu quo après les deux journées de protestation.
Le Cnapeste-Béjaïa a décidé d’observer une grève les 24 et 25 mai prochain, ponctuée par un rassemblement devant la Direction de l’éducation et une marche de protestation. La décision a été prise à l’issue d’un conseil de wilaya tenu le 11 avril 2017 au lycée El-Hammadia et consacré à la préparation de la marche du 1er mai prochain à Béjaïa et à la synthèse des propositions émanant des assemblées générales des établissements.
Dans un communiqué rendu public à l’issue de la rencontre, les syndicalistes du Cnapeste-Béjaïa ont indiqué également qu’au cas où la tutelle maintiendrait le statu quo après les deux journées de protestation, l’éventualité de boycotter les compositions du troisième trimestre n’est pas à écarter.
Dans le même communiqué ils ont tenu à dénoncer “le retard nuisible dans la résolution des revendications soulevées”. Ils citent à ce titre, les lenteurs, les ajournements, la gestion hasardeuse et hâtive dans certains services et la non-prise en charge dans les délais de toutes les situations, en particulier celles à caractère administratif et financier lesquelles entraînent, selon eux, de graves préjudices aux enseignantes et aux enseignants et nuisent au bon fonctionnement du secteur.
Le syndicat qui souligne qu’il est attaché aux revendications soulevées par l’intersyndicale, pointe du doigt la direction de l’éducation et exprime son mécontentement devant “le peu d’empressement” de cette dernière “à régler définitivement les dossiers répétitifs à l’origine de toutes les perturbations que connaît le secteur de l’éducation”. Pis encore, il dénonce sa gestion actuelle qui, selon lui, “laisse planer de fortes inquiétudes quant à la mise en place de dispositifs relatifs aux examens de fin d’année, à l’établissement des cartes scolaires et administratives ainsi qu’au mouvement du personnel”. Pour rappel, dans sa plateforme de revendications, le Cnapeste-Béjaïa exige le règlement de toutes les situations administratives pendantes, dont les revalorisations, l’avancement, les nominations, la régularisation inconditionnelle de la situation administrative de plus d’une dizaine d’enseignants des trois paliers menacés de radiation et la régularisation concrète et définitive des situations financières en instance de tous les enseignants et enseignantes qu’ils soient contractuels, stagiaires ou titulaires (salaires, primes, échelons, rappels, ponctions à tort).
Il réclame également le déblocage immédiat du dossier des départs à la retraite (2 039 dossiers sont en attente de régularisation), l’assainissement du parc logement de la wilaya et les logements dits Dantin et le cas des logements des CEM d’Adekar et de Taourirt-Ighil, le pourvoi de plusieurs établissements des trois paliers en personnels, en moyens matériels et la mise en service du siège de la médecine du travail.