Éducation, La grève se poursuit

Éducation, La grève se poursuit

L’Unpef reproche à la tutelle de ne pas avoir « arrêté un agenda pour la mise en œuvre de ses revendications ». Celles-ci s’articulent autour de la régularisation de la situation des enseignants du primaire et du CEM ayant achevé leur formation après le 2 juin 2012, de ceux ayant été intégrés entre 2008 et 2012 et la valorisation de l’expérience professionnelle des enseignants du technique.

La grève des enseignants sera reconduite à partir de dimanche et pour la quatrième semaine consécutive. Une décision annoncée, hier, par les différents syndicats de l’éducation, initiateurs de ce mouvement de protestation.

Il s’agit notamment de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF) qui tient le ministère de l’Education nationale pour « responsable » de la poursuite de la grève. « Nous avons espéré la fin du conflit après l’intervention du Premier ministre et son appel à poursuivre le dialogue avec la tutelle », a précisé l’Unpef dans un communiqué rendu public hier.

Le syndicat est revenu sur les circonstances « houleuses » qui ont caractérisé le déroulement de la réunion du 11 février dernier au siège du ministère, en présence des représentants de la Fonction publique. « Dans le procès-verbal élaboré, plusieurs revendications, que nous avons jugées importantes, ont été omises. Face à notre contestation, les représentants du ministère nous ont rassurés quant à la prise en charge de toutes les revendications dans le procès-verbal final.

Mais nous avons constaté, dans le document qui nous a été transmis le lendemain par fax, que ces points n’ont pas été introduits », a-t-il souligné. L’Unpef reproche aussi à la tutelle de ne pas avoir « arrêté un agenda pour la mise en œuvre de ses revendications ».

Celles-ci s’articulent autour de la régularisation de la situation des enseignants du primaire et du CEM ayant achevé leur formation après le 2 juin 2012, de ceux ayant été intégrés entre 2008 et 2012 et la valorisation de l’expérience professionnelle des enseignants du technique afin qu’ils puissent bénéficier d’un poste dans le cadre de la nouvelle nomenclature, la promotion systématique au profit de tous les corps des travailleurs, l’octroi de la prime pédagogique aux travailleurs des services économiques et la prime de responsabilité aux directeurs et intendants des lycées, le calcul de l’ancienneté acquise dans les établissements primaires au profit des enseignants du moyen, la valorisation de l’expérience professionnelle des adjoints d’éducation pour bénéficier des nouvelles primes et l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail pour libérer les salaires des travailleurs des corps communs et des agents de sécurité. Notons que le Cnapest et le Snapest (lycées) ont pris la même décision de poursuivre la grève.

Nouria Bourihane