Le ministère de l’Éducation nationale a réagi fermement, hier, au débrayage des enseignants.
Au moment où l’ont s’attend à un dialogue entre les syndicats et la tutelle pour éviter un tant soit peu une année blanche aux élèves, Boubekeur Benbouzid hausse le ton et menace les syndicats qui campent sur leur position de maintien de la grève.
Dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, le ministère de l’Éducation nationale a sommé les enseignants de regagner leurs postes de travail sous peine «d’être radiés des effectifs de la Fonction publique» C’est pour la première fois que Benbouzid use de ce langage on ne peut plus menaçant.
En dépit de la décision de justice prise le 1er mars ordonnant l’arrêt immédiat de la grève et la reprise des cours, le département de l’Éducation nationale constate que les enseignants maintiennent toujours leur débrayage.
En ultime recours, Benbouzid adresse une note à l’ensemble des chefs d’établissements scolaires dans laquelle il les instruit de lancer dès dimanche prochain (7 mars ndlr) la mise en oeuvre des procédures réglementaires en vigueur, en matière de relation de travail indique le communiqué.
En plus du retrait automatique sur le salaire et sur la prime de rendement de toutes les journées non travaillées, ces procédures consisteront, selon la même source en : La constatation de l’abandon de poste pour toute absence enregistrée dès dimanche prochain; et la mise en oeuvre de la radiation des effectifs de la Fonction publique, conformément à la réglementation en vigueur.
Les directeurs de l’Éducation de wilaya sont également instruits, selon les termes du communiqué de prospecter parmi les demandes d’emplois, en leur possession, en vue de suppléer aux postes vacants, et ce, de concert avec les services de la Fonction publique instruits pour leur part par le gouvernement.
Toutes ces mesures, souligne le communiqué du département de Benbouzid, ont été prises à la suite de la réunion du gouvernement tenue le mardi dernier.
Le ministère de l’Éducation nationale a simplement exhorté les enseignants à faire preuve de sagesse et de responsabilité et à rejoindre leurs postes dans les meilleurs délais. Par ailleurs, Boubekeur Benbouzib a reconnu toute la menace d’une année blanche qui pèse sur les élèves.
Il en veut pour responsable de cette situation deux syndicats qu’il a cité dans son communiqué à savoir le Cnapest et Unpef. Pour lui, le dossier des enseignants a été clos suite aux augmentations salariales qui leur ont été accordées.
Hacène Nait Amara