Ecoutes de la NSA : Snowden assure n’avoir aucun document secret en Russie

Ecoutes de la NSA : Snowden assure n’avoir aucun document secret en Russie

snowden.jpgL’ex-consultant de l’Agence de sécurité nationale (NSA) à l’origine des révélations sur les pratiques d’espionnage numérique aux Etats-Unis, Edward Snowden,assure dans un entretien publié jeudi 17 octobre par le New York Times n’avoiremporté aucun document classifié dans sa fuite en Russie.

Il dit avoir donné tous les documents qu’il possédait à des journalistes quand il était encore à Hongkong, avant de partir en juin se réfugier en Russie, où il a obtenu l’asile pour un an. Washington a réclamé à plusieurs reprises son extradition vers les Etats-Unis, où il a été inculpé d’espionnage.

Emporter des documents « n’aurait pas servi l’intérêt public », déclare-t-il dans cet entretien, mené en ligne via des communications cryptées. L’ex-consultant de la NSA affirme également avoir pu protéger ces documents des services de renseignement chinois, notamment grâce aux connaissances qu’il avait acquises sur eux en travaillant pour la NSA.

« Il n’y a aucune chance que les Russes ou les Chinois aient pu recevoir un document », affirme-t-il, alors que des responsables américains se sont plusieurs fois dits inquiets que les services de renseignement de ces pays aient pu mettre la main sur certains des éléments en sa possession. Snowden pense toutefois que la NSA sait qu’il n’a pas coopéré avec des services étrangers, et ajoute n’avoirjamais envisagé d’offrir ses services à la Chine ou la Russie.

« PAS DE LÉGITIMITÉ »

Revenant sur la décision d’orchestrer ces fuites sur les programmes de surveillance de la NSA, Edward Snowden explique que l’idée lui est venue graduellement. Ses doutes sur les agences de renseignement datent du moment où il travaillait pour la CIA à Genève.

Revenant sur ses motivations, Edward Snowden se dit de nouveau persuadé d’avoir agi dans l’intérêt du plus grand nombre : « Tant qu’il y a un soutien large au sein de la population, on peut dire que même le programme le plus invasif et le moins moral a une certaine part de légitimité », juge-t-il. « Mais les programmes qui sont menés en secret, hors de la vue du public, n’ont pas cette légitimité et c’est un problème ».