Economie verte, Le plaidoyer de Sellal

Economie verte, Le plaidoyer de Sellal

Le plaidoyer de Sellal

Le Premier ministre a réitéré la politique algérienne dans la protection de l’environnement et la nécessité de développer l’économie verte.

Oran abrite depuis hier les travaux de la conférence de haut niveau sur l’économie verte. Ont pris part à la rencontre une trentaine de ministres africains chargés de l’Environnement.

L’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal en présence de Dalila Boudjemaâ, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, du président et fondateur de l’Organisation mondiale R20, à savoir la star hollywoodienne, Arnold Schwarzenegger et l’envoyé spécial du président français, Nicolas Hulot et Zuma, présidente de la Commission africaine.

Tous les intervenants qui se sont succédé sur le pupitre ont, dans leurs discours, réitéré la nécessité d’encourager la mise en valeur de l’économie verte tout en sortant, à l’issue des travaux de la rencontre d’Oran, avec une déclaration finale qui constituera l’une des plateformes exprimant la volonté des pays africains ambitieux de prendre en main leur environnement tout en cadrant leurs politiques de l’économie verte.

Ces ambitions seront tout aussi exprimées avant la fin de la Conférence des chefs d’État prévue en septembre prochain à New York et à la Conférence mondiale sur le climat, prévue fin 2015 à Paris. Abdelmalek Sellal a été explicite en réitérant la politique algérienne dans la protection de l’environnement et la nécessité de développer l’économie verte. Comme il a traduit la volonté de coopérer avec les pays africains pour une gestion écologiste, de donner, notamment une orientation à notre économie et un développement durable.

L’envoyé spécial du président François Hollande Nicolas Hulot, dont la seule présence éveille les consciences, a déclaré qu’au XXIe siècle, la population africaine sera à majorité âgée de moins de 20 ans, avec une surface arable conséquente. «Nous devons réfléchir sur un potentiel économique pour préserver la biodiversité et ce, en allant vers un échange juste, plus qu’un libre-échange», a déclaré l’envoyé du président français, ajoutant tout en déplorant que «l’Afrique qui n’est nullement responsable du réchauffement et dérèglement climatique, est la première victime de cette tragédie».

L’idée de tenir une telle rencontre à Oran a émané du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la finalité est «d’unifier les positions des pays d’Afrique sur les grands enjeux environnementaux à l’échelle mondiale, la finalité est d’aboutir, en s’engageant collectivement, à une Afrique verte». Cet engagement est ponctué depuis la Conférence de Copenhague de 2009 des Nations unies sur les changements climatiques par plusieurs mesures à prendre en compte dont des projets phares qui s’inscrivent dans le cadre des recommandations prises lors de rencontres internationales, la dernière d’entre elles, la Conférence de Rio sur le développement durable qui s’est tenue à Rio de Janeiro il y a, à peine, un peu plus d’une année. Pour l’Afrique, la protection de l’environnement, le développement d’une économie verte riment avec l’éradication de la pauvreté, d’où une vision inclusive que prônent, à chaque fois, les responsables de ce continent. Les ministres africains de l’Environnement qui ont pris part à la conférence sur les changements climatiques pour l’après-2012 sont déjà venus à Alger.

Ils ont appelé, à cette occasion, à une réforme et un élargissement des sources de financement des mécanismes de développement propre (MDP) qui permettent aux pays développés de compenser une partie de leurs émissions de CO2 partant du principe que c’est le Nord industrialisé qui pollue le plus. Signalons, également, que la ville d’Oran a abrité, en 2010, la conférence ministérielle du Dialogue méditerranéen des 5+5 riverains de la Méditerranée occidentale sur l’environnement et les énergies renouvelables qui a réuni, pour la première fois, les 10 pays du pourtour de la Méditerranée occidentale.

Oran abrite le siège des bureaux du «R20 Méditerranée» et, de fait, elle est membre du conseil d’administration du R20, et assure la vice-présidence de l’organisation pour la région Afrique du Nord. Un statut qui la rend éligible pour accueillir des événements internationaux tels que le Sommet des régions africaines et arabes. En adhérant au R20, l’Algérie a rejoint le groupe des 560 gouvernements locaux et régionaux à travers le monde à faire partie de l’organisation.