« Une source officielle a indiqué que l’Egypte négociera un dépôt d’environ 2 milliards de dollars à mettre dans la banque centrale et que les négociations que le premier ministre Hisham Kandil fera aujourd’hui avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal impliqueront ce sujet ».
L’Egypte a besoin de l’aide de donateurs étrangers pour réduire son déficit budgétaire et éviter une crise de balance des paiements jusqu’à ce qu’il puisse obtenir un prêt de 4,8 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI).
Les transferts en provenance d’Arabie saoudite et le Qatar depuis juin ont contribué à consolider les finances publiques fragilisées par plus d’une année de crise économique depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011.
Le journal indique que lors de cette visite du chef du gouvernement égyptien, il sera également question de la pénurie de gaz butane (cuisine) en Égypte, qui compte l’Algérie parmi ses meilleurs fournisseurs, avant l’Arabie Saoudite.
Déjà, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, le président égyptien Gamal Abdel Nasser espérait tirer bénéfice du soutien qu’il avait apporté à l’Algérie durant sa guerre de libération en faisant de l’Algérie « la vache à pétrole » qui nourrirait et les Algériens et les Egyptiens. Ainsi, Nasser qui avait ses prétentions et ses intérêts aurait déclaré au tout nouveau dictateur algérien Ben Bella : « El Djazaïr takfina oua takfikoum » (« L’Algérie nous suffira et vous suffira »).
Le gouvernement algérien a prêté début octobre quelques 5 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI), directement, sans demander l’avis de l’Assemblée populaire nationale.
La forte demande en gaz naturel et les prix relativement élevés de l’énergie ont aidé l’Algérie à augmenter cette année ses réserves de change qui vallaient plus de 186 milliards US$ à la fin juin 2012.
Le Premier ministre égyptien, Hichem Kandil, s’est dirigé ce lundi à la tête d’une importante délégation vers l’Algérie, lors d’une visite de trois jours, au cours de laquelle il sera reçu par Abdelaziz Bouteflika, souligne l’agence de presse allemande, citée par des sites d’informations arabophones.
Il est prévu que Kandil transmette un message du président Mohamed Morsi au président algérien, Abdelaziz Bouteflika, sur les moyens de consolider les relations entre l’Egypte et l’Algérie. Il s’entretiendra également avec son homologue algérien, Abdelmalek Salem, pour examiner les perspectives des relations commerciales et économiques entre les deux pays, encourager et protéger les investissements réciproques, et relancer les commissions sectorielles mixtes. La création d’une ligne maritime pour impulser les échanges commerciaux entre les deux pays, ainsi que dans l’espace maghrébin sera à l’ordre du jour de cette visite.
La délégation accompagnant le Premier ministre égyptien comprend 45 membres, dont cinq ministres, des hommes d’affaires, et des chefs de grandes entreprises dont l’entreprise des entrepreneurs arabes qui effectue de grands travaux en Algérie.
Il est attendu que les 25 hommes d’affaires égyptiens participent à une réunion avec leurs homologues algériens, et ce pour la première fois depuis 2007. Il sera question de la possibilité de faire bénéficier les hommes d’affaires égyptiens des projets inscrits dans le programme quinquennal algérien estimé à 286 milliards de dollars, et couvrant différents secteurs dont le bâtiment, les routes, les usines, etc.
