Économie : l’Algérie épuise son épargne en devise 

Économie : l’Algérie épuise son épargne en devise 

Les dernières informations démontrent que les réserves de change sont passées de près de 194 milliards de dollars en 2014 à 44 milliards  de dollars en 2021.

En effet d’après le journal Liberté, les réserves de change de l’Algérie ont aussi  baissé en 2020 et 2021, dans un contexte  de  creusement  net  « des  déficits  budgétaire  et  courant et d’excès de la dépense intérieure brute rapportée au revenu national ».

Par ailleurs, Le président de la république qui a présidé, dimanche, le premier Conseil des ministres de son nouvel Exécutif, a déclaré que le niveau des réserves de changes s’élève actuellement à  44  milliards  de  dollars  contre  un  solde  de  53  milliards de dollars à fin 2019.

 Près de 150 milliards de dollars de perte en 7 ans

Après plusieurs années de déficit chronique de la balance des paiements, le solde est passé de près de 194 milliards de dollars à la mi-2014 à 44 milliards de dollars actuellement, soit une perte de 150 milliards de dollars en sept ans.

Dans ce même contexte de baisse des réserves de change, le pays a dévoré l’ensemble de ses avoirs en dinars stockés dans le Fonds de régulation des recettes, dont le solde s’élèverait à 5155,9 milliards de dinars à fin juin 2014.

La Banque d’Algérie n’est pas allée par trente-six chemins pour identifier les origines de ces baisses annuelles des réserves de change, dont la moyenne est de 20 milliards de dollars/an.

Toujours d’après la banque d’Algérie, l’institution monétaire pointait “l’excès de la dépense intérieure brute de l’ensemble des agents économiques sur le revenu national ; autrement dit, quasiment l’excès des importations de biens et services sur les exportations”.

Un endettement extérieur imminent

« Pour cette raison, ces déséquilibres sont générés par les importants déficits des finances publiques », souligne la Banque centrale. Alors que les recettes se rétrécissaient fortement durant les années ayant suivi « le contrechoc pétrolier de la mi-2014, les précédents gouvernements se sont livré à d’importantes politiques d’expansion budgétaire, ne prenant pas en compte la crise du marché pétrolier ».

Cependant,  la dépression du marché pétrolier a duré plus longtemps que prévu et a fortement impacté les finances publiques, menant ainsi, au creusement du déficit budgétaire et l’érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes.

D’après le dernier rapport rendu public, la Banque mondiale a déclaré que la détérioration du compte courant en 2020 a entraîné une perte ininterrompue de réserves de change, se situant à la fin de 2020 à 46,9 milliards de dollars, soit 12,8 mois d’importations de biens et de services.

De ce fait, le solde actuel du stock en devises confirme une fois encore l’impératif de réformes structurelles et d’ajustements budgétaires de fond, afin d’éviter l’endettement extérieur, qui, a ce rythme, devient inévitable.