Économie des eaux d’irrigation à Béchar : Nécessité de l’adaptation des agriculteurs

Économie des eaux d’irrigation à Béchar : Nécessité de l’adaptation des agriculteurs

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a affirmé samedi à Béchar, la nécessité de l’adaptation des agriculteurs à l’économie des eaux d’irrigation et à l’extension des surfaces dédiées aux cultures ayant enregistré des productions importantes dans la wilaya.

«Les résultats enregistrés en matière de production de l’ail, de l’oignon, de la pomme et en oléiculture dans la wilaya notamment au niveau du périmètre de mise en valeur des terres sahariennes de Laouina, (20 km au nord de Taghit), nous recommandent de développer les parcelles dédiées à ces cultures et ce avec la contribution réelle des agriculteurs», a-t-il précisé à l’occasion d’une visite à ce périmètre agricole de 300 hectares en exploitation actuellement et extensible à 1.000 autres hectares et ou activent une quarantaine d’agriculteurs de cette collectivité située à (97 km au sud de Béchar) En effet, et à titre illustratif, durant la précédente campagne agricole, des productions de l’ordre de 22.877 quintaux de pommes de terre et à plus de 99 quintaux d’oignons à l’hectare ont été enregistrés à travers la wilaya, selon des responsables locaux des services agricole. Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a aussi visité à proximité du même périmètre de mise en valeur, la digue éponyme dont les travaux vient d’être achevés dans la perspective de l’irrigation de ce même périmètre de mise en valeur. Cette digue qui aura une capacité de plus de 3 millions de m3 des eaux d’oued Zousfana et donc la réalisation a nécessité un investissement sectoriel de plus de 290 millions de dinars, permettra en plus de la mobilisation des eaux superficielles, de développement des activités agricoles à travers la région de Taghit, qui dispose d’importantes potentialités en la matière. Au périmètre irrigué de la plaine d’Abadla (88 km au sud de Bechar) où il s’est rendu au deuxième jour de sa visite de travail dans la wilaya, M. Bouazghi s’est enquis des travaux de réhabilitation des réseaux d’irrigation de cet espace agricole de 5.400 hectares, qui développe un linéaire de 56 km, pris en charge depuis début 2015 par l’Office national d’irrigation et de drainage, réalisation et ingénierie (ONID-RI), avec un cours global de 2 milliards de dinars. Ce projet, d’une «grande» importance économique tant pour Abadla, que pour la wilaya de part son apport au développement agricole de la région, vise aussi la désalinisation des sols pour les rendre plus fertiles. Cependant et malgré son lancement en 2014, ce projet connait des retards dans sa livraison, d’où la décision du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, de dépêcher prochainement, un comité d’experts pour établir un diagnostic de sa situation dans l’unique but de sa véritable relance. Actuellement l’on recense 1.434 agriculteurs qui activent au niveau de 364 exploitations agricoles collectives (EAC) et 420 autres exploitations agricoles individuelles (EAI), le tout irrigué par les eaux du barrage de ‘’Djorf Ettorba’’, d’une capacité de retenue de 365 millions de m3. ‘’Les conclusions du comité d’experts que nous allons dépêcher sur place, nous permettra de mettre au point une nouvelle stratégie de prise en charge effective de ce périmètre irrigué et relancer sa production au titre des efforts du développement agricole de la région et du pays’’, a-t-il indiqué. M. Bouaghzi qui s’est rendu par la suite à Béchar a visité plusieurs exploitations agricoles et périmètres de mise en valeur des terres sahariennes situés au nord de cette collectivité notamment celui de Jdida qui s’étend sur plus 300 hectares ou activent une trentaine d’agriculteurs. Sur le site, le membre du gouvernement a été satisfait des résultats enregistrés en matière de la production maraichère et des fruits. M. Bouaghzi, a également pris connaissance du projet en cours de réalisation d’une ferme aquacole, fruit d’un partenariat algero-turc. Cette ferme, dont la réception est prévue avant la fin de l’année en cours, d’une capacité de production de 1.600 tonnes par an de plusieurs espèces de poissons d’eau douce grâce à un élevage à travers ses 24 bassins de 70 à 50.000 m3, réalisés en béton ou en géomembranes, de même qu’elle produira une fois mise en service 50.000 alevins par an et ce dans le but du développement de la production halieutiques notamment le tilapia. Dans cette wilaya, le secteur des ressources halieutiques est en nette développement et ce grâce aux différents projets et programmes inities auparavant, ce qui a eu comme résultat une production de plus de 174 tonnes de poissons d’eau douce, selon les responsables locaux du secteur. Pour cette année en plus au 1.000 bassins d’élevages déjà existants, il est prévu la réalisation de 200 autres pour le renforcement des capacités de production de ce secteur, a-t-on souligné. Le ministre a achevé sa visite par une inspection d’une nouvelle laiterie entrée en production en février 2017 avec une production quotidienne de 5.000 litres-jour de lait et lben, de même qu’il a donné le coup d’envoi officiel des travaux de réalisation d’une huilerie relevant du secteur priveé, pouvant prendre en charge 25 tonnes-jour. Cette huilerie qui s’étend sur 300 m2 et qui sera réceptionnée en juin prochain, a nécessité un investissement de 50 millions DA, a-t-on fait savoir.