Economie de marché : l’Algérie entre à la Banque Européenne (BERD)

Economie de marché : l’Algérie entre à la Banque Européenne (BERD)

L’Algérie devient officiellement membre de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement. C’est l’organisation financière internationale qui l’a annoncé dans un communiqué sur son site web. Cette nouvelle fait de l’Algérie le 73e pays actionnaire de la BERD.

La BERD, ou la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, est une organisation internationale dont l’objectif est de faciliter le passage des pays d’Europe centrale et orientale vers une économie de marché.

Cette banque, qui a décidé d’élargir sa zone d’intervention au sud et à l’est de la méditerranée en 2011, après le printemps arabe, compte déjà parmi ses actionnaires la Libye, le Liban ainsi que la Jordanie.

L’Algérie, 73ᵉ actionnaire de la BERD

Dans un communiqué publié sur son site web, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement a annoncé que « nous sommes heureux d’accueillir l’Algérie comme notre dernier actionnaire et sommes impatients de travailler ensemble et de discuter des prochaines étapes de notre coopération conjointe ».

La présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso, a également indiqué qu’elle s’attend à ce que « l’Algérie devienne un bénéficiaire des opérations de la Banque ».

La BERD attend, indique son communiqué « d’appliquer son savoir-faire et son expérience pour aider à développer le secteur privé, promouvoir l’approvisionnement énergétique durable et améliorer la qualité et l’efficacité des infrastructures » de l’Algérie.

Transition économique et démocratique

Pour rappel, c’est le président Tebboune, en mai 2021, qui a signé le décret portant adhésion de l’Algérie à la BERD. Le communiqué vient donc d’annoncer aujourd’hui l’achèvement du processus d’adhésion.

La banque européenne a déjà investi près de 15 milliards d’euros dans 305 projets dans la région Sud et Est de la Méditerranée, d’après le même communiqué.

Ayant son siège central à Londres, la BERD, via des prêts, ou bien grâce à des prises de participation, finance ou cofinance, des investissements sur le marché international.

Dans son discours d’inauguration de la BERD, son fondateur, l’ancien président Français, François Mitterrand, avait déclaré que cette banque se limite aux pays « qui s’engagent à respecter et mettent en pratique les principes de la démocratie pluraliste, du pluralisme et de l’économie de marché ».