«Les éducatrices des écoles coraniques ne seront pas recrutées pour encadrer les enfants du préscolaire des écoles publiques», a indiqué le département de Mme Benghebrit, en réaction à des écrits de presse.
N’en déplaise aux islamoconservateurs, Nouria Benghebrit passe à l’action et semble avoir une assez confortable marge de manoeuvre pour appliquer son train de mesures. A l’entame de l’année scolaire 2014-2015, la voilà qu’elle remet les pendules à l’heure et dissipe les amalgames nés de préjugés ou de la déformation de ses propos. Cette fois, c’est au sujet des éducatrices des écoles coraniques qu’elle annonce, à coup de communiqué, la couleur.
La ministre de l’Education nationale explique, tout de go, à propos des éducatrices des écoles coraniques qui ne seront pas recrutées pour encadrer les enfants du préscolaire des écoles publiques: «Il n’a jamais été question de recruter des éducatrices des écoles coraniques pour encadrer les enfants du préscolaire des écoles publiques. C’est de l’inverse qu’il s’agit, à savoir apporter aux écoles coraniques l’expertise scientifique et pédagogique nécessaire à l’accomplissement de leur noble mission». A l’en croire, une concertation est engagée à cet effet au «plus haut niveau» des ministères de l’Education nationale et des Affaires religieuses et des Waqfs.
Cet accord débouchera, selon la même source, sur une «meilleure» coordination qui permettra aux enfants d’âge préscolaire concernés d’acquérir les bases «indispensables» à leur réussite dans le cycle primaire. Cette démarche, rappelle-t-elle, obéit à une politique tracée d’avance et qui permettra d’initier les éducatrices au référentiel de formation de l’éducation préparatoire.
Concernant la gestion des écoles primaires, le département de Mme Benghebrit précise que le Code communal est «catégorique». La gestion matérielle des écoles primaires relève des APC (hygiène, entretien, cantine, transport, chauffage, gardiennage…). La tutelle pédagogique, quant à elle, est du «ressort exclusif» du ministère de l’Education nationale. Sur ce dernier point, une réflexion «est engagée» dans le but de «soulager» les directeurs des écoles primaires de la «lourde charge» que représentent les contraintes quotidiennes liées à cette gestion matérielle.
La ministre de l’Education nationale a, à cet égard, exprimé sa «ferme» détermination à redonner à l’acte pédagogique et éducatif «toute sa place» dans les attributions du directeur d’école primaire.