Le grand hall de l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Alger (ESHRA) était en pleine effervescence, hier, à l’occasion de la rentrée universitaire. L’édifice n’est plus cette immense infrastructure pratiquement vide dans laquelle évoluait une cinquantaine seulement d’étudiants l’an dernier. C’est désormais une structure très animée qui a accueilli les étudiants et leurs parents pour les inscriptions et la remise des clés des chambres.
Des groupes de jeunes étaient affairés autour du comptoir de la réception pour remplir la fiche de renseignements tandis que d’autres sont installés au bar pour déguster des boissons fraîches ou chaudes.
Un orchestre occupant un coin du hall exécute quelques airs du patrimoine algérien. Des étudiants, la clé de leurs chambres à la main, traînent derrière eux leurs affaires en direction de leurs blocs respectifs, accompagnés par leurs parents. Des étudiants de la deuxième année jouent le rôle « d’ambassadeurs » de l’école auprès de leurs nouveaux camarades pour les guider dans le campus.
Des études de qualité
« On se croirait dans un hôtel et non dans une école », s’exclament des étudiants. Ils sont 132 étudiants cette année à avoir choisi de décrocher un diplôme international dans l’hôtellerie et la restauration à ESHRA. Un diplôme consigné avec l’école suisse de l’hôtellerie de Lausanne.
« Cette année, nous avons pratiquement triplé le nombre d’étudiants. Et nous allons entamer dès maintenant la session universitaire 2016-2017 pour accueillir dès à présent les nouvelles inscriptions. Nous tablons sur 173 étudiants pour l’année prochaine », indique le directeur commercial de l’ESHRA, Andreas Baumann. Les parents et leurs familles semblent ravis de déambuler dans le grand hall ainsi que du côté des buffets et restaurants où ils sont conviés à déguster les différents mets et plats préparés à cette occasion. « On en a pour notre argent ! Nous payons chères ces études mais cela vaut le coup. Des études de qualité sont garanties.
De plus, nos enfants auront un diplôme international reconnu et fiable qui leur ouvrira des portes. Sans oublier le confort et toutes les commodités dignes d’un hôtel 5 étoiles », confient des parents satisfaits des conditions d’études, de restauration et d’hébergement de leurs enfants.
A propos du financement, le coût des études a augmenté cette année à un million de dinars l’année, payable en trois tranches. « Avant l’ouverture officielle de l’école, nos consultants nous ont conseillés de situer le coût à 1,2 million de dinars/an. Pour la première année, nous avons opté pour 900 000 DA pour attirer du monde.
Mais c’était une exception. Nous avons porté le coût à un million de dinars et pour le moment, nous n’envisageons pas d’autres hausses », explique Baumann. Aux 132 étudiants, s’ajoutent les 50 de la deuxième année qui sont, depuis le mois d’août, en stage pratique de six mois dans les hôtels à l’étranger, à Dubai, en Suède et en Suisse, et à Alger, au Sofitel et El Djazaïr, entre autres.
« Ce stage pratique est également une exception. Normalement les premières années n’ont pas de stage pratique mais comme ils n’étaient pas nombreux, nous leur avons permis de suivre des stages. Ils seront de retour à l’école dès le mois de février », souligne Imène Louelhi, chargée des relations publiques.
D’après le directeur général de l’ESHRA, Laurent Mergui, l’école sera ouverte au cours de cette année à la formation continue. Des entreprises ont d’ores et déjà sollicité des programmes de formation.
« Nos partenaires de Lausanne vont s’impliquer dans quelques modules. Nous lancerons des formations spécifiques au profit des entreprises hôtelières à partir de 2016 », précise-t-il. Pour revenir au cursus universitaire, l’école envisage d’introduire des programmes en parallèle, d’ici trois ou quatre ans, sous forme de masters et autres diplômes. Elle compte ouvrir également une classe anglophone pour accueillir des étudiants d’outre-mer qui ne maîtrisent pas la langue française.