Une assemblée générale extraordinaire est prévue aujourd’hui pour se concerter sur les meilleurs moyens de faire pression sur la tutelle.
La section syndicale des enseignants du supérieur solidaires (Sess) de l’école nationale supérieure d’agronomie n’est pas près de baisser les bras. Réunis pour se concerter sur la suite à donner à leur mouvement de protestation lancé la semaine dernière, les membres ont décidé d’aller vers le durcissement en vue de faire pression sur la tutelle.
Selon le premier responsable de la section de l’école, “le statu quo imposé par le silence du département de l’Enseignement supérieur contraint le syndicat à réfléchir à d’autres moyens de pression. Le durcissement du mouvement n’est pas à écarter”. Une alternative que comptent proposer les responsables de la section au reste des enseignants lors de l’assemblée générale extraordinaire qui se tiendra aujourd’hui à l’école.
Les propositions seront ouvertes, mais tout porte à croire que la prochaine rentrée universitaire ne se fera pas dans la sérénité à l’école nationale supérieure d’agronomie. “Tout se décidera aujourd’hui, à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire”, nous dit M. Goucem. Et de regretter que le sit-in ouvert, tenu devant le ministère de l’Enseignement supérieur la semaine dernière, n’ait pas incité la tutelle à donner une réponse ferme aux doléances des enseignants. “Nous avons été reçus par un responsable, mais rien de concret n’a été avancé. Nous avons alors levé le sit-in ouvert et décidé de nous réunir pour débattre de la situation et de convoquer une assemblée générale extraordinaire.”
Un bras de fer oppose la section syndicale à la direction depuis des mois, et le département de Mohamed Mebarki a été interpellé, vainement, par le syndicat pour y mettre fin. L’affaire du semoir expérimental pour laquelle la justice a été saisie et a statué par un non-lieu n’est, semble-t-il, pas près d’être classée.
À cela s’ajoute, selon la section syndicale, cette inquiétude qui s’est emparée des enseignants des deux premières années de tronc commun, suite à l’ouverture de classes préparatoires en sciences de la nature et de la vie au campus de Dergana.
Ces enseignants ignorent s’ils vont
continuer à encadrer les nouveaux étudiants ou pas. Le syndicat dénonce enfin le black-out total imposé sur les modalités de la préparation de la prochaine rentrée universitaire.
M. B.