Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri, Un pinacle des structures de formation

Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri, Un pinacle des structures de formation

Le siège de l'EcoleLe siège de l’Ecole

Quelque 200 étudiants sont formés par an dans les différentes spécialités dispensées et quelque 52 doctorants depuis 1995 à ce jour.

Quarante-sept ans après sa création, l’Ecole militaire polytechnique (EMP) garde toujours son blason «doré». Ayant pour mission de former des cadres militaires et civils de très haut niveau, l’école fait son devoir avec «excellence». Quelque 200 ingénieurs d’Etat sont formés par an, dans les différentes spécialités dispensées, et quelque 52 doctorants depuis 1995 à ce jour.

En effet, l’école historique, crée en 1967 est reconnue de par le monde pour le niveau de sa formation. Et la qualité des projets présentés hier à l’occasion d’une visite guidée au profit des médias nationaux dans cet établissement ne contredit pas ce constat.

Selon Bechainia Abdelghani, chef de l’unité de communication, d’information et d’orientation, la moyenne des ingénieurs d’Etat formés par an dans cet établissement historique est de 200 étudiants, et ce, dans toutes les spécialités dispensées. Il nous fera également savoir que depuis 1995, date à laquelle l’école a changé d’appellation par le biais d’un décret présidentiel pour devenir «l’Ecole militaire polytechnique», elle a formé pas moins de 52 doctorants que ce soit civils ou militaires.

M.Bechainia a mis également en relief les coopérations développées par l’école avec des pays étrangers. Selon le général-major Abed Hallouz, le commandant de l’école, l’établissement a noué des partenariats avec différentes universités étrangères, dont celle de la Pologne, la Serbie, d’Allemagne (Munich) mais également quatre universités chinoises. A cet effet, il convient de souligner que les étudiants ont la possibilité de poursuivre des études à l’étranger. L’EMP a en outre, assuré dans le cadre de la coopération, la formation d’étudiants issus des pays voisins de l’Algérie, dont le Mali et le Niger.

L’école abrite 24 laboratoires de recherche, regroupés autour de sept unités thématiques. Ainsi quatre grandes filières sont proposées aux élèves ingénieurs: le génie électrique, l’informatique, le génie chimique et le génie mécanique. L’accès à la formation à l’EMP est ouvert aux élèves ayant suivi avec succès un cycle préparatoire de trois années à l’Enpei de Rouiba.

A noter que cet établissement relève administrativement du ministère de la Défense nationale (MDN), et est placé sous tutelle pédagogique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Avant sa conversion en 1995 en EMP, l’institution, qui s’appelait Enita, était spécialisée dans la formation d’ingénieurs et de techniciens. Actuellement, elle dispense des enseignements de graduation universitaire et de post-graduation pour la formation d’ingénieurs d’Etat, de chercheurs et d’enseignants.

Lors de la diffusion d’un documentaire à propos de l’établissement, une chronologie des principales dates a été faite. L’école a été baptisée par un décret présidentiel datant du 30 décembre 1967 comme l’Ecole nationale des ingénieurs et techniciens algériens (Enita) avant d’être convertie le 22 juillet 1995 par un autre décret présidentiel en EMP. La première promotion est sortie en 1973 sous «Boumediène». En 1977, l’école a commencé à recevoir la gent féminine. Le premier doctorat fut attribué en 2006.

Pendant la visite, nous nous sommes arrêtés dans différents laboratoires et ateliers de travail, dont l’unité d’enseignement et de recherche en électricité technique. Un laboratoire, où sept thèses de doctorats se préparent, mais également le labo de chimie macro-moléculaire. Lors de notre virée dans le dédale de cette institution, les laboratoires qui ont certainement attiré l’attention, sont certainement ceux de la recherche en électronique. Des projets «hi-tech» sont élaborés dans ces laboratoires, à l’instar d’un système de modélisation par laser, et un détecteur d’intrusion par fibre optique. Dans l’unité d’enseignement en automatique, deux projets innovants ont été présentés. Il s’agit d’un simulateur de vol pour avion de chasse type MIG-24, qui permet la restitution de toutes les conditions d’un vol, mais également un simulateur de tir avec le modèle russe AK-47.

Par ailleurs, l’EMP dispose d’une bibliothèque apte à accueillir 120 lecteurs, et possède pas moins de 51.000 ouvrages, dont 70% sont des titres purement techniques et scientifique, les 30% restants concernent des livres de culture générale. Et comme il fallait s’y attendre, l’école dispose bien évidemment de sa «propre» imprimerie, puisqu’une revue semestrielle est éditée par l’EMP. Il s agit du Bulletin de l’Ecole militaire polytechnique.