École Internationale Algérienne à Paris : fin de mission pour la directrice

École Internationale Algérienne à Paris : fin de mission pour la directrice
École Internationale Algérienne à Paris

Par décret présidentiel, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a mis fin aux fonctions de la directrice de l’École Internationale Algérienne en France (EIAF). Cet établissement d’excellence, véritable vitrine du système éducatif national à l’étranger, fait l’objet d’une structuration rigoureuse touchant à la fois son encadrement et son fonctionnement financier.

Le dernier numéro du Journal Officiel (n°84) a officialisé le départ de Mme Sonia Bakhouche. Le décret présidentiel, daté du 10 décembre, met un terme à sa mission en tant que directrice de cette institution stratégique située à Paris.

L’EIAF, qui porte le nom du célèbre penseur Malek Bennabi, n’est pas une simple école : c’est un complexe éducatif complet regroupant les cycles primaire, moyen et secondaire. Sa mission principale est de dispenser le programme d’enseignement officiel algérien aux enfants de la communauté nationale établie en France, tout en ouvrant ses portes aux élèves étrangers.

Recrutement : Des critères stricts de souveraineté et de compétence

Au-delà du changement de direction, l’établissement alors est régi par un cadre réglementaire strict concernant ses ressources humaines. Un arrêté interministériel définit précisément les conditions d’accès aux postes d’enseignants et de personnels administratifs. Pour intégrer l’école, les candidats doivent impérativement :

  • Détenir la nationalité algérienne et résider sur le territoire français.

  • Justifier d’une aptitude physique et mentale ainsi que des qualifications académiques requises.

  • Présenter un casier judiciaire vierge de toute condamnation infamante ou incompatible avec la fonction éducative.

  • N’avoir commis aucun acte portant atteinte à la souveraineté ou à l’intérêt national.

Le recrutement s’effectue par voie de sélection après étude de dossier par une commission spéciale siégeant auprès de l’Ambassade d’Algérie en France, garantissant ainsi un encadrement à la fois compétent et loyal aux valeurs de la République.

Tarification et gratuité : que prévoit la loi ?

L’un des piliers de l’EIAF est la gratuité de l’enseignement pour les enfants de la communauté algérienne. Toutefois, pour les élèves étrangers, les frais de scolarité sont désormais clairement codifiés par la loi. Selon l’arrêté du 11 juin 2023, les tarifs annuels sont fixés alors comme suit :

  • Cycle Primaire : 52 732 DA

  • Cycle Moyen : 76 169 DA

  • Cycle Secondaire : 105 465 DA

Il est important de noter que ces montants, bien que libellés en dinars dans les textes officiels, sont payables en euros (devise du pays hôte) selon le taux de change fixé par la Banque d’Algérie. Cette gestion rigoureuse, validée par les ministères de l’Éducation, des Affaires étrangères et des Finances, assure la pérennité et le rayonnement de cette institution phare du savoir algérien au cœur de l’Europe.