C’est un constat désolant. Les mesures prises et vantées par le gouvernement en vue de booster la production nationale et freiner des importations ont été un retentissant échec.
Preuve en est, la hausse des importations algériennes, entamée dès le quatrième trimestre 2010, s’est poursuivie durant le 1er trimestre 2011 pour atteindre 9,94% pour une valeur de 10,75 milliards de dollars, contre 9,78 milliards US à la même période de l’année écoulée, indique mardi un bilan des services des Douanes.
Ainsi, après des baisses enregistrées durant les neuf premiers mois de 2010, les importations algériennes ont entamé leur tendance haussière dès octobre, qui s’est poursuivie durant le dernier trimestre bouclant l’année avec une hausse annuelle de (2,34%) ! Selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), cette tendance haussière a caractérisé le 1er trimestre 2011. Sur les sept groupes de produits que contient la structure des importations, deux seulement ont connu des baisses relativement importantes. Il s’agit du groupe énergie et lubrifiants qui a baissé de 37,28%, passant de 228 millions de dollars durant le 1er trimestre 2010 à 143 millions de dollars à la même période en 2011 et celui des demi-produits avec -9,19%, totalisant 2,32 milliards US, précise le CNIS. Les autres groupes de produits ont connu tous d’importantes hausses.
Ce bilan alarmant prouve enfin que la politique économique de l’Algérie reste entièrement déficiente car elle n’arrive toujours pas à répondre à ses besoins. Pis encore, sa dépendance vis-à-vis de l’étranger ne cesse de prendre une ampleur inquiétante. Avec la hausse des cours de brut, tout indique que les produits importés continueront à flamber. Et avec eux la bourse modeste des Algériens qui peinent chaque jour à se nourrir et vivre convenablement.
Par : Anouar Malik