Échanges extérieurs de marchandises sur la période 2001 – 2012 : Évolution plus rapide des importations par rapport aux exportations

Échanges extérieurs de marchandises sur la période 2001 – 2012 : Évolution plus rapide des importations par rapport aux exportations

Les importations sont sur une tendance de croissance en volume et les prix internationaux interviennent aussi dans l’explication de cette évolution.

Les échanges extérieurs de marchandises sur la période 2001‐2012 sont caractérisés par un taux de croissance moyen annuel en valeurs courantes et en dinars de 14,3% pour les importations et de 9,9% pour les exportations, a relevé l’Office national des statistiques (ONS) dans un document. “L’évolution plus rapide des importations par rapport aux exportations a conduit depuis 2001 à une tendance à la baisse des soldes commerciaux”, a souligné l’ONS.



En 2012, les importations de marchandises sont évaluées à 3 907 milliards de dinars, soit 5,1 fois les importations de l’année 2001 qui s’élevaient, rappelons-le, à 765 milliards de dinars.

Cette augmentation des importations fait passer ainsi la propension moyenne à importer de 18,1% en 2001 à 24,7% en 2012. Pour les exportations, en 2012, il est enregistré un niveau de 5 687 milliards de dinars, soit 3,8 fois les exportations de 2001 qui s’élevaient à 1 480 milliards de dinars. “La décomposition des évolutions des échanges extérieurs en éléments de prix et de volume sur la période 2001‐2012 fait ressortir une croissance moyenne annuelle en volume des importations de 9%, alors que les exportations de marchandises sont caractérisées par une croissance moyenne annuelle de ‐0,8%”, a indiqué l’ONS.

“Ces tendances montrent, notamment, que la croissance des recettes d’exportations est intégralement expliquée par l’évolution des prix internationaux (principalement ceux des hydrocarbures) car le taux de croissance moyen annuel est de 10,9% sur la période 2001‐2012”, explique le document.

Les importations tendent à une croissance en volume et les prix internationaux interviennent aussi dans l’explication de l’évolution des importations. En effet, la tendance sur la période 2001‐2012 indique que les prix à l’importation ont évolué en moyenne annuelle de 4,8%. Finalement, les mesures “pour juguler la croissance forte des importations”, prises en 2009, dans le cadre de la loi de finances complémentaire, n’ont pas été opérantes.

L’ONS note qu’en 2012 par rapport à 2011, la non-dégradation de la balance commerciale est due au fait que malgré une croissance en volume, les importations en valeurs courantes se sont stabilisées, compte tenu de la baisse des prix de 1,7%. Par ailleurs, les exportations, de nouveau caractérisées par des baisses en volume, connaissent des évolutions de prix moindres, mais encore importantes, soit 8,7%. “Ces évolutions antagoniques en prix et en volume des importations et des exportations ont concouru à stabiliser le niveau de nos exportations et de nos importations et, par conséquent, à ne pas dégrader la situation de nos équilibres extérieurs.

Cependant, il est à noter que les évolutions de prix à l’importation et à l’exportation ont conduit à une légère hausse de nos termes de l’échange qui passent de 105,5% en 2011 à 110,6% en 2012”, rapporte l’ONS. Le document précise que “cette analyse effectuée en valeurs courantes (en DA) comporte un élément de prix important qui est l’évolution du taux de change, qui, compte tenu de la dépréciation du dinar, contribue à augmenter les recettes d’exportations en dinars et en même temps notre facture d’importations”. L’ONS évoque la baisse du solde des échanges extérieurs de marchandises par rapport à celui de 2011 avec 23,5 milliards de dollars en 2012 contre 26,5 milliards de dollars, soit une baisse de 11,3%.

“La baisse du solde commercial est due à l’évolution plus rapide du niveau d’importations (50,4 milliards de dollars en 2012 contre 47,3 milliards de dollars en 2011), soit un accroissement de 6,6% et un niveau d’exportations de marchandises (73,9 milliards de dollars en 2012 contre 73,8 milliards de dollars en 2011), soit un accroissement modeste de 0,2%”, explique l’ONS. Le document indique que la structure par produits des importations algériennes est marquée par la forte augmentation du groupe “Énergie et lubrifiants”, soit 325,8%, ce groupe ne représente que 4% des importations totales. Les biens de consommation et les matières premières ont évolué entre 2012 et 2011, respectivement de 16,7 % et 4%.

Les autres groupes de produits, c’est‐à‐dire les équipements agricoles, les produits bruts, alimentation, boissons et tabac et les équipements industriels enregistrent des baisses de leurs valeurs de 14,8%, 10,4%, 8,4% et 3,6%. L’ONS souligne, également, l’émergence de l’Asie et particulièrement la Chine comme partenaire commercial important. La part de la Chine, dans les importations algériennes, est passée de 2,8% en 2002 à 11,8% en 2012. Et celle de la France a chuté de 22,5% à 12,8% durant la même période. Pour rappel, en 2013, la France a perdu sa place de premier fournisseur de l’Algérie au profit de la Chine.