Le jeune Oumokhtar Chaâbane, médecin dentiste s’est déplacé à notre rédaction pour dénoncer un favoritisme dans un concours de recrutement organisé en août dernier par le CHU de Beni Messous. Selon le plaignant, le DG et le DRH de cet établissement auraient favorisé un autre candidat moins compétent que lui, dans la mesure où la personne recrutée a obtenu son diplôme en session de rattrapage, tandis que le plaignant l’a eu en session ordinaire.
Le manque de compétence n’est pas le seul critère que dénonce le plaignant. Les responsables du CHU l’auraient aussi «arnaqué». En effet, ces derniers, souligne-t-il, n’ont pas tenu les promesses qu’ils lui ont faites quelques mois auparavant quant à son recrutement dès la disponibilité d’un poste au CHU.
Le jeune médecin s’est dit par ailleurs lésé pour une autre raison, à savoir le témoignage du chef de service l’ayant suivi durant son cursus de spécialisation. Ce dernier avait envoyé une lettre à l’administration dans laquelle il recommande son maintien au CHU, et ce, pour «ses compétences et sa discipline exemplaire», ajoute le docteur Oumokhtar. Hier, en prenant attache avec la direction du CHU, plus précisément avec le DG, ce dernier a démenti d’abord les propos du plaignant relatifs à son implication dans le choix du candidat. «Je n’ai eu aucun droit de regard dans le recrutement de la personne retenue.»
«La personne a été choisie par le chef de service. Ce dernier a jugé utile de la retenir certainement pour ses compétences et bien d’autres critères.» «S’agissant du fait que la personne retenue a décroché son diplôme en session de rattrapage. Je tiens à affirmer, tout de même, que l’obtention d’un diplôme en session de rattrapage dans des études aussi complexes que les sciences médicales, n’est pas du tout un critère de manque de compétence. De plus, les étudiants et cela serait valable dans toutes les spécialités n’iront pas au rattrapage, uniquement parce qu’ils n’ont pas pu avoir la moyenne durant la session ordinaire, mais ils se retrouvent aussi en rattrapage, pour des raisons de santé, familiales et autres.»
Et de poursuivre: «Maintenant pour la lettre de recommandation du chef de service, je tiens à informer le plaignant que tous les étudiants ont eu cette lettre. Mais le chef de service, quand il devait choisir entre les étudiants parce qu’il n y a eu qu’un seul poste à pourvoir, il a opté pour la personne retenue», affirme-t-il. Le directeur général a terminé par ailleurs son démenti par une assurance à l’intention du plaignant: «Je tiens à rassurer le plaignant que son nom est retenu pour le poste qu’on a demandé auprès du ministère de tutelle.» «L’affectation à ce poste est prévue pour le mois du janvier 2017. Qu’il soit donc rassuré. Son nom est le seul qu’on a à notre niveau», a-t-il conclu.