Avant son enterrement hier, il y a eu d’abord la levée du corps qui a eu lieu dans l’après-midi de vendredi dans l’hôpital militaire de la capitale camerounaise, Douala. «La morgue est bondée. Dehors c’est un attroupement qui ne finit pas. Dans la salle de cérémonie, il y a du monde.
Beaucoup de monde à l’hôpital militaire de Région n°2 de Douala. En tenue de deuil. Il y a là, massés à l’entrée, des membres du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc). Ils sont reconnaissables à leurs t-shirts à l’effigie d’Albert Dominique Ebossé Bodjongo Dika. Son père, André Bojongo, vêtu d’une chemise rouge, discute avec quelques personnes à l’extérieur de la salle.
La compagne d’Ebossé et sa mère sont inconsolables. Elles se lamentent toujours malgré les efforts d’autres femmes pour les calmer. A 13 h passées, un ballet de voitures fait son entrée dans la cour de l’hôpital militaire de la Région n°2. Le gouverneur de la région du littoral, le préfet du Wouri font leur entrée. Ils vont s’installer, en compagnie du vice-président du comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football sur les sièges, derniers sièges vides de la loge d’honneur. On apporte ensuite le cercueil. C’est alors que des pleurs se font de nouveau entendre. L’émotion est à son comble», a rapporté un média camerounais. Ensuite il y a eu un discours très tolérant et réconfortant d’un membre d’un office religieux qui a appelé tous les proches d’Albert Ebossé à faire preuve de sagesse et de tolérance et éviter toute forme de vengeance. En s’adressant à eux, il leur a dit : «C’est dans le calme et la tranquillité que vous pouvez tirer la force.»
Suspicion décédé le 23 août dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou lors du match qui a opposé son équipe, la JSK, à son invitée l’USMA, les raisons exactes du décès d’Ebossé demeure une ambiguïté du côté de la famille et des proches de la victime. Ils soupçonnent toujours ce que les autorités algériennes ont annoncé sur ce crime, puisqu’elles ont dit que le joueur camerounais de la JSK a été tué par un morceau d’ardoise lancé par un supporter depuis les tribunes à la fin de la rencontre. Néanmoins, les autorités camerounaises de leur côté, le jour du rapatriement de la dépouille du joueur, avaient annoncé qu’une nouvelle autopsie sera faite pour mieux comprendre les raisons de son décès et d’une autre manière, infirmé ou confirmé ce que leurs homologues algériens avaient préalablement annoncé. Cela a effectivement été fait. Le corps d’Ebossé a subi une seconde autopsie au Cameroun, et d’après ce silence, de la part des médecins liégistes de Douala, fait comprendre que cette affaire est désormais illuminée et clause et que «B9» a été en effet tué par un projectile tiré depuis les tribunes. Cela dit que le fait que cette 2eautopsie n’a pas fait parler d’elle, ça veut dire que tout a été réglé et il ne reste qu’à mettre la main sur l’auteur de ce crime.
Enterrement Ainsi donc, Albert Ebossé a été enterrer dans l’après-midi d’hier à Douala, et tout cela a été fait dans un climat de douleur mais aussi de doute à propos d’une disparition si tragique et ambiguë que ses proches n’arrivent toujours pas à digérer. Une disparition qui a également laissé des séquelles chez les supporters de la JSK et chez tous les Algériens qui n’oublieront jamais ce joueur qui avait énormément brillé sur le plan sportif, et qui a également été le protagoniste d’un événement si tragique qui devrait faire changer beaucoup choses, notamment dans la manière avec laquelle le sport algérien a été géré jusqu’à ce jour du 23 août.
S. B.
Un match amical organisé en sa mémoire
Jeudi, dans le stade de Cicam de Bassa-Douala, les proches de feu Albert Ebossé ont organisé un match amical en la mémoire de l’ex-joueur de la JSK. Plusieurs icônes locales ont été présentes à se rendez-vous. Même la sélection camerounaise, lors des deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2015, ont fait de leur mieux pour rendre hommage à leur compatriote en ayant porté des brassards noirs lors de leurs sorties.
Ses coéquipiers ne l’oublient pas
Hier, lors du déplacement de la JSK à Bel-Abbès pour affronter l’USMBA pour le compte de la 3e journée de L1, les coéquipiers de feu Ebossé avaient tous porté des brassards noirs en mémoire de leur coéquipier. C’est le cas également pour les joueurs de l’équipe adverse, en l’occurrence l’USMBA, qui ont, eux aussi, porté des brassards noirs.
Les équipes de L1 lui ont rendu hommage
A la reprise du championnat de Ligue 1 Mobilis, vendredi, lors de toutes les rencontres, les équipe concernées ont tenu à rendre un dernier hommageau joueur camerounais, au début de tous les matchs, en tenant une minute de silence avant le coup d’envoi.
