Ebola : La Protection civile se mobilise

Ebola : La Protection civile se mobilise

La protection civile a décidé de s’impliquer dans les actions de prévention de ce virus mortel. Ce corps va recevoir une formation accélérée permettant à ses éléments de faire face à cette maladie, en cas de nécessité.

Parmi ces derniers, la protection civile. Pour le sous directeur du secours médicalisé de ce corps constitué, Ahcene Saadi, qui évoquait le sujet hier dimanche, il s’agit de la mise en place d’«un dispositif de prise en charge d’éventuels cas d’Ebola à travers la formation du personnel et le strict respect des mesures d’intervention».

Le dispositif mis en place en coordination avec le ministère de la Santé, vise à former les éléments de la Protection civile pour communiquer sur les risques de la maladie et les mesures à prendre lors des opérations d’intervention», indique le lieutenant-colonel Saadi, lors d’une journée d’étude sur l’Ebola.

Une rencontre qui se voulait expliquer aux éléments de la Protection civile les mesures à prendre pour l’évacuation des cas d’Ebola. S’en est suivi une série de décisions dont celle portant sur des mesures préventives et opérationnelles afin de répondre à ce type de maladie. A l’issue des débats, certains intervenants n’ont pas manqué de faire état de leurs priorités quant à la stratégie à adopter.

Dans cet ordre d’idées, le chargé de communication à la Protection civile, le lieutenant-colonel Farouk Achour, a mis l’accent sur l’importance du volet de la sensibilisation et la communication, soulignant l’«impératif» de faire preuve de vigilance en cas d’évacuation d’un malade atteint du virus. En matière d’intervention, le même responsable a fait savoir que des équipes ont été mobilisées pour subir des formations spécifiques aux techniques d’intervention et d’évacuation des malades.

Concernant les établissements hospitaliers, le Pr Fawzi Derar, spécialiste en virologie à l’Institut Pasteur d’Alger, a indiqué que le ministère de la Santé a choisi des hôpitaux de référence pour le soin et le traitement des malades, rappelant qu’il n’existe, à l’heure actuelle, aucun remède et que les médicaments prescrits sont symptomatiques et aident le malade à combattre la maladie. Il faut dire que le sujet reste d’actualité notamment au vu de l’ampleur sans précédent des cas de contamination et de décès enregistrés. Pour l’Algérie, les craintes générées par l’alerte provenant du Mali voisin se sont apaisées.

En effet, les 43 personnes placées sous surveillance médicale à Kayes, dans l’ouest du Mali, à la suite du premier cas d’Ebola dans ce pays, ne présentent aucun signe de contamination, indique un conseiller du ministre de la Santé malien. Selon le tout denier bilan publié samedi par l’organisation mondiale de la santé (OMS), la fièvre hémorragique Ebola a dépassé la barre des 10 000 cas, avec 4 922 morts.

Lyes Sadoun