Eaux pluviales : pourquoi le stockage reste relativement moyen ?

Eaux pluviales : pourquoi le stockage reste relativement moyen ?

La saison hivernale de cette année s’est montrée assez généreuse en matière de pluviométrie. Et pourtant, le stockage des eaux pluviales reste relativement moyen notamment à l’Ouest au Centre du pays. Comment peut-on expliquer cela ?

Le constat a été fait ce lundi par la chargée d’études au ministère des Ressources en eau, Mme Lahtihate Lamia. Selon elle, malgré les précipitations enregistrées durant ces deux derniers mois, jugées « importantes », le stockage des eaux pluviales reste relativement moyen.

Lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, la responsable affirme que le taux de stockage des eaux pluviales qui reste relativement moyen est constaté notamment dans les régions ouest et Centres du pays. Pour ce qui est des raisons, elle explique que cette situation par la localisation des premières précipitations dans les bassins versants côtiers, « ce qui fait que les eaux des pluies s’écoulent directement dans la mer ».

L’intervenant explique également qu’en ce qui concerne les dernières pluies enregistrées à l’intérieur du pays, il faut attendre jusqu’à un mois pour pouvoir se prononcer sur l’évaluation de leur apport. À ce propos, elle explique qu’on « ne peut pas nous prononcer maintenant parce que nous avons des barrages à sec au-dessous de 10%. Donc, il faut attendre une semaine à un mois pour que les écoulements arrivent ».

La stratégie du ministère face au faible taux de remplissage des barrages

Pour ce qui est du taux de remplissage des barrages, l’invitée de la Radio indique qu’il demeure faible pour le moment. Citant les chiffres de la tutelle, elle précise qu’il est de « 23% pour la région Ouest » et de seulement « 16% pour le centre du pays ».

Et pour faire face à cette situation due principalement au dérèglement climatique, Lahtihate Lamia ajoute que le ministère des Ressources en eau compte ajuster ses stratégies pour renforcer les ressources naturelles en eau par des sources non conventionnelles.

Dans ce sens, elle précise qu’il s’agit en principe « d’augmenter les capacités nationales de dessalement d’eau de mer avec la réalisation de stations de 300 000 M³ chacune ». 5 de ces stations « jugées prioritaires », sont déjà inscrites au programme de 2022/2024. Elles seront implantées à Oran, à Alger Est et Ouest, à Bejaïa et à El Taref.

En outre, le même responsable fait savoir que la réalisation de 6 autres stations de dessalement est prévue pour le quinquennat 2025/2030 afin d’atteindre une capacité de 60%.