Eau : un plan de 20 milliards de dollars pour les 5 prochaines années

Eau : un plan de 20 milliards de dollars pour les 5 prochaines années

L’Etat va dégager, pour les cinq prochaines années, près de 20 milliards de dollars pour des projets d’équipement dans le secteur hydraulique. Ce plan, selon Abdelmalek Sellal, sera bientôt examiné par le Conseil des ministres. C’est presque la même enveloppe dégagée lors du précédent plan qui arrive à terme à la fin 2009.

Le ministre des Ressources en eau a notamment annoncé la construction de cinq grands barrages dans les Hauts-plateaux durant les cinq prochaines années. Le ministre a menacé de prendre des sanctions en cas de « surévaluation » des projets ou en cas de retard dans l’exécution des travaux. M. Sellal n’a pas précisé la nature des dispositions mais il indiqué que tout projet de la réévaluation dépassant 15 % du coût initial sera révisé en Conseil des ministres avant que les dépenses ne soient autorisées.

Concernant les disponibilités actuelles, il a indiqué que les barrages sont remplis à 72 % après une bonne saison pluviométrique. Le ministre a estimé que le prochain défi est d’assurer une distribution régulière de l’eau dans les petites villes et les villages.

A Alger, la Société de l’eau et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), filiale du groupe français Suez, assure actuellement une distribution H24 d’eau à 81 %. « Nous voulons arriver à 100 % avant la fin de l’année. Une évaluation sera faite de l’action de la SEAAL. Si nous sommes satisfaits, l’expérience sera renouvelée », a déclaré M. Sellal.

LG Algérie

Jean-Marc Yann, directeur général de la SEAAL, a, dans une précédente déclaration à la presse, indiqué que son entreprise assurera une distribution H24 complète en septembre 2009. La SEAAL gère les eaux d’Alger depuis novembre 2005 pour 200 millions de dollars. L’accord de gestion déléguée arrive à sa fin l’automne de cette année.

Selon ministre des Ressources en eau, le programme de gestion déléguée des ressources hydriques concerne en réalité 15 villes du pays. Actuellement, la Marseillaise des eaux gère ces ressources à Constantine, une entreprise allemande prendra celles de Annaba et une firme espagnole aura la même tâche à Oran.

Le taux de fuites dans les canalisations d’eau potable a, selon M. Sellal, sensiblement chuté, passant de 40 %, il y a cinq ans, à 25 % actuellement. « La moyenne mondiale est entre 10 et 15 %. Nous voulons atteindre ce niveau », a-t-il promis. Il a annoncé le lancement d’un programme spécial pour la réutilisation des eaux usées en vue de l’irrigation. Une opération sera également menée pour rationaliser les eaux destinées à la céréaculture, réputée grosse consommatrice de ce liquide précieux.