« Le secteur hydraulique en Algérie affiche de bons résultats depuis 2012. Aujourd’hui, nous comptons seulement 708 localités non intégrées aux services de l’ADE pour manque de moyens », a déclaré, ce matin Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, lors de son intervention au forum du quotidien DK News.
Lors de cette rencontre portant sur l’évolution du secteur hydraulique en Algérie depuis 2002, le ministre a mis l’accent sur l’importance de chaque action entreprise depuis plus de douze ans pour assurer, quotidiennement, un taux d’alimentation en eau potable à plus de 75% de la population. D’après M. Necib, les objectifs ne sont pas atteints, vu que seulement 24% de la société reçoive de l’eau potable 24/24, tandis que 16% le reçoive un jour sur deux et 9% un jour sur trois. Les pouvoirs publics sont conscients de ce manque à rattraper.
Pour faire face, le ministre a indiqué que plusieurs projets sont en cours de réalisation, à savoir, le lancement de plusieurs travaux à Oran, Alger et Constantine, en partenariat avec des sociétés étrangères spécialisées en la matière, l’encouragement de la création de micro-entreprises pour la prise en charge de l’installation de plus de 7000 des compteurs d’eau, et ce, afin de mettre un terme au services des forfaits qui pèse sur la gestion de l’ADE. Voire, également, l’exploitation des nappes phréatiques qui représentent les réserves les plus importantes en eau au Sud, à travers, la réalisation de 9 stations de dessalement à Ouargla, une à Touggourt et plusieurs autres stations sont programmées dans l’avenir.
Ces stations visent à assurer la bonne qualité de l’eau potable consommée dans la région du Sud qui souffre d’un taux très élevé de sel, d’acidité et d’autres minéraux qui peuvent nuire à la santé. « Une seule nappe contient près de 40 000 milliards m³ et l’Algérie doit exploiter ces ressources de manière rationnelle, sinon nous risquons d’être en crise vu que le pays est situé dans une zone presque aride », a-t-il souligné, en appelons les citoyens à économiser de l’eau par une consommation plus rationnelle.
Dans le même registre, le ministre a indiqué que « le secteur est générateur d’emplois avec plus de 1500 recrutés et près de 5000 autres au niveau des autres directions sous-tutelles », ajoutant que « même le secteur agricole est concerné par ces démarches. Il bénéficiera d’une meilleure logistique dans l’avenir grâce à la signature d’une convention avec la SNVI et ENMTP d’un montant de 700 milliards de dinars ». Cet investissement permettra aux agriculteurs d’activer dans les conditions requises et ne pas avoir de problème d’irrigation.
Concernant le prix de 45 dinars/m³, pratiqué par la Seaal, le ministre estimé qu’ « il est abordable », expliquant que le prix initial est de 6.30 dinars/m³, mais ce tarif augmente avec les frais de maintenance inclus. Il a tenu à préciser, toutefois, que les prix de l’eau ne vont pas subir de hausse.
Samira Bourbia