Le taux de raccordement national des ménages aux réseaux d’alimentation en eau potable (AEP) a atteint 94% au 1er semestre 2011, alors que la dotation quotidienne en eau potable est passée à 170 litres dans plus de 73% des chefs-lieux de commune.
Selon un exposé présenté lors d’une réunion restreinte par le ministre des Ressources en eau dans le cadre des auditions annuelles d’évaluation que dirige le président de la République, la distribution en continu de l’eau potable «est de plus en plus une réalité dans plusieurs villes» du pays.
Intervenant lors de cette réunion, le chef de l’Etat a relevé «les progrès indéniables enregistrés par le pays en matière de consolidation de la mobilisation de la ressource en eau en réponse aux besoins de la population dans ce domaine». A cet effet, il a appelé à «la poursuite des efforts menés en la matière en veillant au respect des normes de qualité et des délais de réalisation des projets hydrauliques». Rappelant que l’eau est un bien de la collectivité nationale, le président de la République a affirmé que la gestion de l’eau est un service public et «cela restera quels que soient les choix opérés pour ses modes d’exploitation et de gouvernance»
Les Algériens consomment environ un million de mètres cubes d’eau potable par jour dont 10% proviennent du dessalement de l’eau de mer (100 000 m3), 30% à partir des barrages (300 000 m3) et 60% d’eau souterraine de forage (600 000 m3), a indiqué hier à Horizons le directeur de l’alimentation en eau potable auprès du ministère des Ressources en eau, Messaoud Terra. Actuellement cinq stations de dessalement sont opérationnelles à Alger (200 000 m3), Skikda (100 000 m3), Oran (Arzew 90 000 m3), Aïn Temouchent (200 000 m3) et à Tlemcen (Souk Tlata 200 000 m3), soit un total de production moyenne de 790 000 m3 par an. Les stations peuvent atteindre un taux de rendement en eau potable de 47%, les 53% restant retournent à la mer. C’est pourquoi les stations produisent en réalité entre 160 000 et 170 000 m3 pour El Hamma, 200 000 m3 pour Souk Tlata et Aïn Temouchent, soit leurs pleines capacités chacune. En attendant, quatre autres stations sont en période d’essai est devraient entrer en service à la fin de 2011 ou au plus tard en 2012, telles que celles de Fouka (Tipasa), Cap Djenat, Mostaganem et Honaïne (Tlemcen). «La politique de dessalement de l’eau de mer, en Algérie, est élaborée juste pour sécuriser la consommation et anticiper sur les pénuries », explique M. Terra. C’est pourquoi, dans les villes du littoral, la priorité est accordée à l’eau dessalée. «La prochaine mise en service des différentes stations de dessalement nécessite un investissement de 30 milliards de dinars pour le raccordement des ces dernières aux différents systèmes d’eau potable», a fait savoir M. Terra. Ce dernier affirmé que «le citoyen ne paie que les charges, car il n’y a pas d’impact sur le tarif de l’eau potable puisque son coût est remboursé à la Sonatrach par le Trésor».