Le programme d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (EAU II), initiĂ© dans le cadre d’un partenariat entre l’AlgĂ©rie et l’Union europĂ©enne et qui vient d’ĂŞtre clĂ´turĂ©, a Ă©tĂ© couronnĂ© de succès, a indiquĂ© lundi Ă Alger Hassina Hammouche directrice du programme.
« Le bilan de ce programme rĂ©alisĂ© entre 2012 et 2016 a Ă©tĂ© très positif », a-t-elle affirmĂ© au cours d’une journĂ©e d’information destinĂ©e Ă la presse sur le programme qui a nĂ©cessitĂ© 40 millions d’euros dont 30 millions d’euros accordĂ©s par l’Union europĂ©enne Ă l’AlgĂ©rie. La partie algĂ©rienne a contribuĂ© pour sa part de 10 millions d’euros.
« Le programme prĂ©voyait 67 actions visant Ă amĂ©liorer la prise en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement. Des actions qui ont Ă©tĂ© achevĂ©es Ă 100% », a assurĂ© la directrice du programme.
« Une enveloppe de 10 millions d’euros a Ă©tĂ© allouĂ©e Ă l’assistance technique et Ă la formation. Nous avons rĂ©ussi Ă atteindre les objectifs fixĂ©s en consommant 99,91% de cette somme, soit 9,38 millions d’euros », a-t-elle expliquĂ©. Le reste de la somme sera restituĂ© Ă l’Union europĂ©enne, selon cette responsable.
Le programme a permis Ă©galement de mettre en place un système de gestion informatique couvrant 13.500 km de rĂ©seau d’assainissement.
« EAU II prĂ©voit 17 indicateurs de performance de diffĂ©rentes natures, nous avons dĂ©jĂ atteint 12 indicateurs. (les actions liĂ©es) aux 5 autres sont en cours », a-t-elle ajoutĂ©.
D’autres part, quatre Ă©tudes prĂ©vues dans le cadre de ce programme ont Ă©tĂ© finalisĂ©es. Il s’agit d’Ă©tudes relatives au plan de lutte contre les inondations, Ă la stratĂ©gie nationale d’assainissement, Ă la stratĂ©gie d’assainissement en zones rurales et Ă l’amĂ©lioration des performances des stations d’Ă©puration.
La journĂ©e d’information organisĂ©e par le ministère des Ressources en eau et de l’environnement a compris des visites guidĂ©es aux stations d’Ă©puration de Baraki et de Reghaia.
Des stations oĂą l’eau usĂ©e est sĂ©parĂ©e d’une boue organique susceptible d’ĂŞtre utilisĂ©e comme engrais dans le domaine agricole, mais qui ne l’est toujours pas en raison de l’absence d’un cadre juridique le permettant.
Une procĂ©dure a Ă©tĂ© engagĂ©e rĂ©cemment pour fixer une norme algĂ©rienne relative Ă cette boue afin de pouvoir l’utiliser dans le secteur agricole, a dĂ©clarĂ© Mme Hammouche Ă l’APS.
« Nous avons soumis un dossier Ă l’Institut algĂ©rien de normalisation (IANOR) pour dĂ©finir la qualitĂ© de la boue Ă utiliser dans l’agriculture », indique la directrice du programme qui considère cette dĂ©marche comme l’un des dĂ©fis immĂ©diats Ă relever.
De son côté, Manuela Navarro, chef de la coopération à la Délégation européenne en Algérie a elle aussi souligné la réussite du programme.
Tout en rappelant que c’est le deuxième programme du genre en AlgĂ©rie, Mme Navarro n’a pas Ă©cartĂ© la possibilitĂ© d’un troisième programme « pour peu que la partie algĂ©rienne en fasse la demande ».
Le programme prĂ©cĂ©dant, Ă©galement menĂ©e dans le cadre d’un partenariat avec l’UE concernait exclusivement l’eau potable.