Le prix de la pomme de terre s’envole de nouveau

Le prix de la pomme de terre s’envole de nouveau

Sa décrue n’a tenu que trois semaines

cd4-pomme-de-terre-algerie.jpgCeux qui nous, assuraient que le prix de la pomme de terre irait sensiblement vers la décrue, durant la fin du mois de mai dernier, suivie d’une accalmie en juin, qui disait-on, verrait l’arrivée sur le marché d’une production nouvelle et abondante, se sont plantés.

Si l’on se réfère à ce qui ce passe en ce moment dans les marchés de la ville, on s’aperçoit que la patate qui s’écoulait il y a seulement deux ou trois jours, entre 35 et 40 DA, est repartie à la hausse puisqu’elle est vendue à 50 DA le kilo et on ne la retrouve que chez de rares marchands autour de 45 DA.

D’ailleurs, c’est le prix proposé par les producteurs et collecteurs qui arrivent, chaque jour, avec leurs camions à Oran avec des prix plus bas que chez les autres détaillants et qui restent aussi une référence en matière de mercuriale.

Du côté du marché de Gambetta où sont proposés deux ou trois gammes de ce tubercule selon la qualité, le calibre et la provenance, les prix gravitent entre 45 et 50 DA le kilo, alors que cet endroit est réputé pour afficher des prix plus abordables qu’ailleurs.

Un marchand nous dira qu’il s’est approvisionné aux halles centrales à raison de 38 DA le kilo alors qu’il la payait, il y a quelques jours seulement, entre 30 et 32 DA. Mais chez les mandataires, il y a un autre son de cloche, d’ailleurs peu convaincant, puisque certains nous affirmeront qu’en dépit d’une meilleure disponibilité, il y a une forte demande ces derniers jours, ce qui a entraîné, forcément, une hausse substantielle pratiquée par les fournisseurs.

Une excuse qui passe mal en ce moment, vu que les principaux demandeurs en pomme de terre, comme les cantines scolaires, sont à l’arrêt en raison de la fin de l’année scolaire, tout comme d’ailleurs les restaurants universitaires qui tournent actuellement au ralenti, les colonies de vacances qui n’ont pas encore démarré et nos concitoyens émigrés qui n’ont toujours pas débarqués, du moins, en grand nombre.

Pourtant, les petits producteurs collecteurs qui assurent la vente au détail à Oran, même s’ils la proposent moins cher de quelques dinars (5 DA en ce moment), estiment que le coût est bel et bien fixé en amont, puisqu’ils s’alimentent directement chez les producteurs.

Selon ces marchands occasionnels, ce serait l’achat de cultures arrivées à maturation, sur place, par de gros acquéreurs qui serait la cause de cette hausse, vu que cela ouvre la voie à un véritable monopole dont ils useraient comme bon leur semble. Mais, d’autres mettront cela sur la désorganisation du marché des fruits et légumes qui perdurent sans que les responsables concernés ne trouvent de solutions durables.

En attendant l’arrivée du mois du Ramadhan, le marché des légumes et plus particulièrement la patate, ne présage rien de bon pour la ménagère qui voit à nouveau son ciel s’assombrir.

S.A.Tidjani