Des députés du Parti des travailleurs ont décidé de sortir de l’ambiance ouatée des bureaux pour aller à la rencontre des algériens sur le terrain.
La décision est prise par les instances du parti pour un contact de proximité avec les citoyens pour les entretenir de la dernière révision constitutionnelle, de la loi de finances et ses effets dévastateurs sur la vie du citoyens.
L’initiative est courageuse, mais n’est pas sans risque. Le député Ramdane Taazibt a eu à le vérifier en ce matin de samedi, à ses dépens. Aux environs de dix heures, il débarque incognito à la place du 1er Mai, accompagné de quelques élus.
Privilégiant la méthode du « corps à corps », le député a tenté d’approcher quelques citoyens pour engager avec eux une conversation. Visiblement la mayonnaise n’a pas pris puisque davantage de badauds qui observent le spectacle à distance que de citoyens disposés à échanger avec le preux députés du PT.
Certains jeunes de la place du 1er Mai , y sont allés de leurs quolibets, s’en prenant au représentant du PT. « Khorti » (du n’importe quoi), lui lance un de ces jeunes « Ghir El Hef » (que du vent), renchérit un autre. « Où vivez-vous, allez faire de la politique ailleurs, les algériens ont en assez des politiques » cingle un autre, en tantinet hostile. Le député du parti des Travailleurs ne s’est pas laissé démonté pour autant.
Mais il aura vite compris que la proximité avec les citoyens qui ne portent guère sur leurs cœurs les politiques, est un dur exercice. Et d’ailleurs Ramdane Taazibt n’a pas tardé à mettre fin à l’exercice.
Mais pour le coup, il aura certainement mesuré le fossé qui sépare les citoyens des politiques qui se crêpent le chignon autour d’enjeux politiciens. A une année et demie des législatives, les partis politiques ont bien du pain sur la planche.