Lorsque nous sommes descendus de la loge présidentielle pour nous retrouver devant le bus des Brésiliens, la première star que nous avons rencontrée était Dunga.
Lorsque nous sommes descendus de la loge présidentielle pour nous retrouver devant le bus des Brésiliens, la première star que nous avons rencontrée était Dunga. Après un match nerveusement épuisant, l’entraîneur de le Seleçao décompressait en compagnie de son adjoint Jorginho et de trois dirigeants. Sollicité, il a accepté de parler de l’Algérie.
On vous a vu fou de rage sur la main courante. Pourquoi ?
C’est à cause de l’arbitre. Il a détruit le beau football. Je ne parle pas des nombreuses interventions dangereuses des Ivoiriens qui nous ont coûté un blessé, mais de la simulation grossière de leur joueur qui nous a coûté un expulsé. Je ne pouvais quand même regarder et laisser faire.
Vous pensez que Kaka ne méritait pas l’expulsion ?
Et vous, vous pensez qu’il la méritait ? Voyons, c’est une expulsion totalement injuste. L’arbitre a laissé les Ivoiriens jouer avec agressivité.
Qui remplacera Kaka face au Portugal ?
Je vais y réfléchir dans les jours à venir. Cette expulsion est un mal pour un bien et permettra à Kaka de se reposer pour bien préparer le match des huitièmes.
Avez-vous vu jouer l’équipe d’Algérie ?
Oui, face à l’Angleterre. C’est une très bonne équipe, surtout sur le plan défensif. Elle peut se qualifier au prochain tour, si elle continue à jouer aussi sérieusement.
On dit que l’Algérie tout comme le Brésil est ennuyeuse à voir…
Ceux qui aiment le football réclament toujours du spectacle, mais ceux qui connaissent le foot savent qu’il est souvent très difficile de produire du beau jeu et de gagner. Moi, je veux allier les deux, mais si je dois choisir une option, je choisirai celle qui me permettra de gagner.
Qui prendriez-vous volontiers dans cette équipe algérienne ?
(Après un moment de réflexion) L’arrière gauche. Je le prendrais bien, car il cadre parfaitement avec notre esprit avec sa technique, ses centres et son apport offensif. Je suis toutefois satisfait de ce que j’ai. Etre sélectionneur du Brésil permet d’avoir un large choix.
Vous vous voyez affronter l’Algérie en demi-finale ?
C’est encore prématuré d’en parler. On doit d’abord terminer premiers de notre groupe et l’Algérie doit d’abord se qualifier pour commencer à faire ce genre de calculs. Je serais heureux d’affronter les Algériens en tout cas.
Avez-vous peur de croiser l’Argentine de Messi ?
Pourquoi avoir peur de jouer un match de football ? Et puis, nous, c’est le Brésil, vous l’oubliez ? Et Messi, vous savez bien qu’on a Bastos pour s’en charger. C’est lui qui va lui mener la vie dure. Bastos va bien le museler, vous allez voir !
Quoi, il va le tuer ?
Oui, il va le tuer ! (Il se marre).