Du nouveau pour les salariés ,Le retour au crédit à la consommation dès juin prochain

Du nouveau pour les salariés ,Le retour au crédit à la consommation dès juin prochain

Depuis que le gouvernement Ouyahia avait décidé, il y a quelques années, de supprimer le crédit à la consommation, les ménages algériens ont jasé.

Il est vrai que ceux qui ont  » pris  » de l’argent avant eux, passent pour des chanceux, malgré le fait que le remboursement les étrille tous les jours. Toutefois, des sources affirment, aujourd’hui, que le gouvernement Sellal est de nouveau tenté par le retour au crédit à la consommation, mais avec de nouvelles conditions.

S’il est vrai que le nouveau règlement du Conseil de la monnaie et du crédit, datant de novembre 2011 et portant refonte, enrichissement et renforcement du dispositif de contrôle interne et les règles de bonne gouvernance, a eu l’effet escompté, la plus haute autorité monétaire du pays entend maintenant passer à une nouvelle vitesse. En effet, la place financière algérienne connaîtra la mise en marche d’une nouvelle adaptation normative.

C’est ainsi que le système de notation des banques, décidé il y a deux ans, devrait entrer incessamment en activité, à travers la notation de deux banques, une privée et l’autre publique.

Pour précision, ce mécanisme de notation des banques activant sur la place algérienne permet de les classer selon le niveau de leurs performances par rapport au niveau de leur maîtrise des risques. En outre, la Centrale des risques, destinée à éviter le surendettement des ménages, sera modernisée et incluse dans une nouvelle infrastructure, dès 2013, et sera en mesure de recevoir les déclarations bancaires de tous les crédits quels que soient leurs montants.

L’actuelle centrale des risques ne déclare que les crédits d’un montant supérieur à 2 millions de dinars (20.000 euros). La mise à niveau de cette centrale de risque pourrait ouvrir la voie au retour du crédit à la consommation, puisque son annulation, par la loi de finances de 2009, a été motivée par une espèce de surendettement des ménages.

VÉHICULES ET ÉLECTROMÉNAGERS, LES PLUS PRISÉS

Les ménages préfèrent s’endetter afin d’acheter soit un véhicule ou bien équiper leur logement, surtout pour les nouveaux mariés. Selon nos sources, les prêts représentent actuellement pour les banques un volume de plus de 100 milliards de dinars (sur un volume de plus de 200 milliards de dinars de crédits aux particuliers). Ce volume reste cependant insignifiant par rapport aux surliquidités dont disposent les banques publiques essentiellement.

Cependant, les particuliers constatent de plus en plus que les conditions d’accès aux crédits, qui étaient avantageuses et diversifiées au départ, ont commencé à se durcir, notamment au niveau des banques étrangères installées en Algérie.

Pour les ménages intéressés par ces formes de prêts bancaires, le risque de surendettement, pas très apparent au départ, devient de plus en plus évident. Des couples ont vu leur union voler en éclats pour incapacité de rembourser à temps, ce qui a généré des tensions entre eux, difficilement soutenables.

Ce qui avait poussé, il y a quatre ans, le gouvernement à annuler purement et simplement le crédit bancaire à la consommation.

Récemment, la circulaire de la Banque centrale, à propos des crédits à la consommation, a donné lieu à maintes interprétations, notamment la suppression de toute possibilité de retrait à découvert, ou ce qu’on appelle communément « le rouge ».

L’Institut d’émission précise que toutes ces opérations sont en fait des avances sur salaire consenties par les banques et constituent, de ce fait, des facilités conjoncturelles qui sont remboursées concomitamment avec la domiciliation de salaire. Une couverture religieuse halal sous-tend cette banque.

M.M.