L’instauration par le premier ministère algérien d’une loi réglementant les transferts de devises, de et vers l’étranger, qualifiée de «salutaire pour l’économie nationale» pour certains, et de «décourageante pour l’investissement» pour d’autres, est accompagnée d’opérations frauduleuses effectuées avec un mouvement des capitaux clandestin qui cause des préjudices financiers aux caisses de l’Etat.
Certains, dont des ressortissants étrangers, recourent à l’achat de sommes importantes en devises contre des dinars algériens représentant une partie des bénéfices réalisés par certaines entreprises multinationales activant en Algérie pour les transférer, de manière détournée, hors du pays.
C’est ainsi que le marché parallèle de la devise est sollicité presque quotidiennement par les acheteurs de monnaies étrangères.
Cette situation a été enregistrée, il faut le dire, bien avant cette nouvelle loi puisque utilisée par Khelifa Rafik Abdelmoumen qui achetait des sommes importantes sur le marché informel de la devise, selon des dossiers judiciaires, pour le transfert illégal de devises vers l’étranger,
ce qui signifie que ces pratiques ne datent pas d’aujourd’hui et que cette loi n’est venue que pour encadrer juridiquement la lutte contre ce genre de délits, à la différence que l’ex-milliardaire, incarcéré en Angleterre,
utilisait non seulement des virements vers des comptes bancaires se trouvant à l’étranger, mais également des faux projets, dont celui de la station de dessalement d’eau pour justifier un transfert destiné à l’achat d’une villa à Cannes, selon l’accusation retenue à son encontre.
M. Abi