Les cas du Mali et de la Syrie confirment que ‘‘seule une solution politique est de nature à garantir la stabilité de long terme dans la plupart des pays en crise’’, a affirmé mercredi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors d’une conférence de presse.
Sur la question du Mali, le chef de l’ONU a constaté que la sécurité s’était beaucoup améliorée grâce aux ‘‘mesures prises à temps pour chasser hors du pays les islamistes radicaux et autres rebelles armés qui avaient pris le contrôle du nord de son territoire’’.
Cependant, a-t-il ajouté, ‘‘il reste encore beaucoup à faire pour restaurer l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale au Mali.’’
‘‘Les opérations et la stabilisation militaires sont essentielles’’, a-t-il estimé, tout en soulignant que ‘‘l’accomplissement de progrès sur le plan politique constitue la clef de toute solution durable’’.

Concernant la Syrie, il a souligné que ‘‘la dynamique militaire détruit le pays et met en péril toute la région’’, ajoutant que même si les chances paraissent faibles, il est ‘‘toujours convaincu qu’une solution politique est possible’’.
‘‘C’est la seule façon de mettre un terme à ce bain de sang et d’aboutir à une Syrie nouvelle et démocratique. Les Nations unies continueront de pousser dans cette direction’’, a dit le Secrétaire général, avant d’annoncer qu’il allait rencontrer le Représentant conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, afin d’examiner différentes options.
M. Ban a de nouveau appelé le gouvernement syrien à faire preuve de souplesse en acceptant les modalités prévues pour le déploiement d’une mission d’experts chargée d’enquêter sur les allégations de recours aux armes chimiques dans le cadre du conflit.
Le 20 mars dernier, les autorités syriennes elles-mêmes avaient demandé ‘‘une mission spécialisée, impartiale et indépendante’’ afin de vérifier les allégations concernant l’emploi de telles armes à Alep.
L’équipe, stationnée à Chypre depuis une semaine, se rendra en Syrie dès que le gouvernement aura accepté les modalités de déploiement de la mission qui est également chargée d’enquêter sur un autre incident qui se serait produit à Homs, en décembre dernier.
Le Secrétaire général a aussi exprimé sa préoccupation devant les incidents survenus en République centrafricaine, où le président, François Bozizé, a été chassé du pouvoir par la coalition de la Séléka, en mars dernier.
En République démocratique du Congo (RDC) voisine, le chef de l’ONU s’est félicité de la résolution importante adoptée par le Conseil de sécurité pour renforcer la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), notamment en créant une brigade d’intervention pour régler les problèmes posés par des groupes armés.
Evoquant ensuite le processus de paix au Moyen-Orient, M. Ban a salué la récente visite du président des Etats-Unis, Barack Obama, et du secrétaire d’Etat, John Kerry, à El-Qods et à Ramallah pour la solution à deux Etats qui verrait Israël et la Palestine coexister en paix et en sécurité le long de frontières communes.
‘‘Toutes les parties impliquées, y compris le Quartette, doivent œuvrer en vue d’apporter un nouveau souffle au processus de paix, établir un environnement propice à la reprise des négociations et créer un horizon politique crédible pour la solution à deux Etats’’.