Des peines de 10 et 15 ans de prison ont été requises jeudi devant une cour d’assises du sud-est de la France  contre deux Algériens accusés d’avoir importé de la résine de cannabis cachée dans des pneus de voitures, ont indiqué leurs avocats.
De nombreuses plaquettes de cannabis avaient été découvertes en juin 2007 autour des roues d’un véhicule débarquant d’Algérie et des perquisitions avaient ensuite permis de découvrir sur des voitures, à Marseille et Paris, des pneus déchirés et des jantes démontées, laissant supposer un trafic de grande ampleur, mais dont seulement quelque 200 kilos avaient été saisis.
L’avocate générale de la cour d’assises spéciale des Bouches-du-Rhô ne a réclamé 15 ans à l’encontre de Abdelkader Arabat-Ziane, condamné à mort dans son pays pour trafic de stupéfiants et « activité terroriste » contre le gouvernement algérien. Il fait l’objet d’une demande d’extradition d’Alger, selon son avocat, Me Jean-Jacques Campana.
Considéré comme le chef du réseau et présenté comme le « Pablo Escobar » algérien, ce détenu de 48 ans est soupçonné d’avoir importé plusieurs tonnes de drogue vers la France grâce à ce système de cache dans des pneus, une quantité estimée à partir du nombre de voyages effectués par la trentaine de personnes mises en examen depuis le démantèlement du réseau.
Contre Salah Aouaq, 31 ans, la représentante du parquet a requis dix ans de réclusion.
Des mandats d’arrêt ont par ailleurs été réclamés à l’encontre de deux autres accusés en fuite, tandis qu’un cinquième, Djilali Arabat-Ziane, doit être rejugé le 4 juin 2013.