La lutte contre le terrorisme bat son plein. Les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) ont réussi à éliminer le chef terroriste de Jound El Khilafa, créée il y a moins de trois mois de cela, en l’occurrence Abdelmalek Gourdi, suite à une opération antiterroriste soigneusement menée par les services de renseignements aux Issers, wilaya de Boumerdès.
En plus de cette importante opération, les militaires ont réédité le coup, cette fois en réussissant à arrêter l’« émir » d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de l’est du pays, en l’occurrence Soheib, dans les monts de Jijel.
Ce chef terroriste, recherché depuis 1993, n’a pas eu le temps d’user de son arme ; il a été appréhendé suite à une souricière qui lui a été soigneusement tendue par les forces de l’ANP. Deux importantes opérations antiterroristes auxquelles il faut ajouter d’autres succès sur le long de l’année passée et au début de 2015. En effet, durant l’année 2014, les forces de l’ANP ont réussi à anéantir 105 terroristes d’Aqmi, parmi eux des chefs notoirement connus.
En plus de cette traque menée sans relâche, l’ANP a pu, en un laps de temps relativement court, découvrir le corps du Français Hervé Gourdel, qui avait été enlevé en septembre 2014 par Abdelmalek Gourdi à Tikjda puis assassiné. Mais malgré tous ces coups portés au terrorisme, l’Armée nationale populaire n’arrive toujours pas à localiser l’« émir » national d’Aqmi, en l’occurrence Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud.
Cet « émir » notoire court dans la nature depuis l’année 2006, voire depuis qu’il a été choisi par ses sbires à la tête de cette organisation terroriste qui, faut-il le rappeler, est affiliée à Al Qaïda mère. Droukdel, jugé à maintes reprises par la justice algérienne et maintes fois condamné à la peine capitale, réussit à chaque fois à passer entre les mailles du filet des services de sécurité. Cet enfant de la ville de Meftah à Blida est derrière les plus importants attentats-suicides qui ont eu lieu en Algérie, entre autre celui d’avril 2007 contre le siège du palais de Gouvernement, en plein cœur d’Alger, qui avait fait 30 morts.
Il est aussi le planificateur des attentats contre le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun et contre celui de l’ONU à Hydra en 2007. Ces deux attentats à la bombe simultanément exécutés le 11 décembre 2007 par deux jeunes kamikazes, Abdoul-Rahman al-Aasmi et Ami Ibrahim Abou Othman, avaient fait plus de 26 morts. Avant ces deux attentats sanglants, Droukdel avait planifié une autre action d’envergure qui avait ciblé une caserne militaire à Dellys, wilaya de Boumerdès.
Là, c’est un jeune kamikaze à peine âgé de 17 ans qui avait foncé droit vers le portail de la caserne avant d’actionner son engin bourré de plus de 200 kg de TNT, engendrant la mort de 30 soldats. C’était le 9 septembre 2007. Toutes ces actions criminelles sont l’œuvre d’Abdelmalek Droukdel. Ce chef terroriste notoire avait déjà sévi avec l’ex-GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) créé par l’ex-« émir » national Hassan Hattab actuellement en détention. La traque d’Abdelmalek Droukdel se poursuit toujours.
Beaucoup de ses compagnons d’armes qui se sont révoltés contre lui (Droukdel), à l’image d’Abdelmalek Gourdi, ont tous fini par être éliminés par les forces de sécurité. Caché quelque part dans les montagnes, Droukdel s’est éclipsé des vidéos depuis deux ans déjà, alors qu’il y paraissait souvent pour revendiquer des attentats ou prêcher sur certains sujets d’actualités comme cela a été le cas durant le « printemps arabe ».
Droukdel, en choisissant de s’éclipser des vidéos, joue la prudence . Mais jusqu’à quand tiendra-t-il ? Car l’ANP et tous les autres services de sécurité sont à ses trousses et il finira bien par tomber un jour.