Une conférence internationale célébrant le 50e anniversaire de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 14 décembre 1960 et consacrant le droit des pays et des peuples colonisés à accéder à l’indépendance, sera organisée à Alger les 13 et 14 décembre prochain.
Cet événement d’envergure internationale, en raison de sa thématique mais aussi par la qualité des personnalités invitées à y prendre part, intervient au moment où s’achève la deuxième décennie internationale sur l’élimination du colonialisme. «Un long chemin reste à parcourir par la communauté internationale pour la réalisation des buts et objectifs de la résolution 1514 (XV)», note un document du ministère des Affaires étrangères rendu public à cette occasion.
A cet effet, il convient de rappeler que seize territoires, dont celui du Sahara occidental, demeurent toujours inscrits sur la liste des Nations unies comme étant des territoires non autonomes qui attendent d’exercer leur droit à l’autodétermination.
La conférence internationale d’Alger verra la participation d’un certain nombre de personnalités de renom dont quelques-unes ont voué leur vie à la défense des peuples opprimés à travers le monde.
A ce titre, il convient de signaler la présence à ce rendez-vous d’Alger du professeur belge Pierre Galant, représentant la société civile, de l’ancien président de la Zambie, Kenneth Kaounda, de l’ancien ministre des Affaires étrangères tanzanien et ancien secrétaire général de l’OUA, Salim Ahmed Salim, aux côtés du président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, et du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Ce rendez-vous, chargé de symbolique pour les peuples épris de liberté et de justice, s’articulera autour de deux ateliers. Le premier aura pour thème principal «la contribution de la résolution 1514 (XV) au processus d’émancipation des peuples» et sera modéré par M. Salim Ahmed Salim, tandis que le second portera sur «le rôle des médias et du cinéma dans l’expression et la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes» avec comme modérateurs Juan Pablo Càrdenas, journaliste chilien réputé pour son opposition au régime militaire et également professeur à l’Université du Rosario, et Ahmed Bejaoui. Dans cet atelier, les participants vont décortiquer, dans un
sous-thème, le rôle joué par la presse et les médias alternatifs dans la lutte anticoloniale. Tandis que dans un autre sous-thème, la place du cinéma en tant que vecteur des luttes pour la libération nationale sera évoquée. Selon le projet de programme remis à la rédaction, on retrouvera dans la deuxième journée de cette conférence Juliana Lumumba, fille de feu Patrice Lumumba, l’ancien Premier ministre du Congo Kinshasa assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga, comme modératrice d’un déjeuner-débat sur le rôle de la femme dans l’émancipation des peuples.
Il y a lieu de rappeler que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté le 14 décembre 1960, lors de sa 947e séance plénière, une résolution consacrant le droit des pays et des peuples coloniaux à accéder à l’indépendance. K. A. B.