AMMAN-La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Fafa Benzerrouki a mis en exergue, dimanche à Amman, les efforts consentis par l’Etat algérien en matière de promotion des Droits de l’Homme, indiquant que ces droits sont devenus « sacrés en vertu de la Constitution 2016 ».
Dans une déclaration à l’APS en marge de la conférence internationale sur l’occupation israélienne et l’état des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Mme Benzerrouki a rappelé « les efforts consentis par le législateur algérien pour faire ancrer davantage les principes des droits de l’Homme dans la vie quotidienne du citoyen », indiquant que ces droits « sont devenus sacrés en vertu de la Constitution 2016 et de toutes les lois pertinentes modifiées et amendées ».
En Algérie, l’institution des droits de l’Homme « est constitutionnalisée, ce qui permettra certainement de promouvoir le système des droits de l’Homme et de renforcer l’intérêt accordé aux questions afférentes ainsi qu’aux libertés individuelles et collectives », a-t-elle ajouté.
Mme Benzerrouki, qui préside également Réseau arabe des institutions nationales des droits de l’Homme, a indiqué que la constitutionnalisation du Conseil national des droits de l’Homme, stipulée dans la révision de la Constitution de 2016 « est de nature à permettre à l’Algérie de recouvrer sa classe en matière de conformité aux Principes de Paris, référence principale des règles régissant le fonctionnement des institutions nationales des droits de l’Homme ».
« L’institution algérienne des droits de l’Homme se présentera, lundi, devant la sous-commission de réhabilitation pour recouvrer la classe (A) perdue dans le classement des institutions des droits de l’Homme ».
La classe (A) est synonyme de conformité aux Principes de Paris, la classe (B) de non-conformité partielle et la classe (C) à une non-conformité totale.
Mme. Benzerrouki a dit, à ce propos, que « l’objectif est de retrouver la classe « A », à travers les rapports élaborés par le conseil, soumis au ministère des Affaires étrangères (MAE) qui les adressent, à son tour, aux instances concernées », exprimant son optimisme quant à un prochain reclassement de l’Algérie (classé actuellement dans la classe « B ») dans la classe « A », eu égard, a-t-elle ajouté, aux « grands efforts déployés par l’Algérie en matière de promotion et de développement des droits de l’Homme dans tous les domaines ».
S’agissant de certains rapports internationaux remettant en cause la crédibilité des droits de l’Homme en Algérie, la même responsable a relevé que « ces rapports élaborés sur la base de témoignages recueillis à l’étranger, dénués de toute crédibilité et ne reflétant guère la réalité », faisant savoir qu’elle a « invité toutes les organisations non gouvernementales des droits de l’Homme à venir en Algérie pour s’enquérir librement et avec neutralité de la situation des droits de l’Homme ».
Après avoir rappelé la signature par l’Algérie de plusieurs conventions et traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme, Mme. Benzerrouki a réaffirmé que « les autorités concernées préservent la dignité et les droits de toute personne placée en garde à vue ou en détention dans les établissements pénitentiaires, conformément aux règles internationales pertinentes ».