Le Président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), M. Ban Ki-moon, à « intervenir d’urgence » pour protéger les civils sahraouis et prendre les « sanctions » qui s’imposent à l’encontre du gouvernement marocain pour qu’il cesse ses « violations flagrantes » des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, a rapporté, hier, l’agence de presse sahraouie (SPS).
Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, le président sahraoui a exprimé sa conviction que ces « développements graves dictent l’urgence » de trouver un mécanisme onusien qui garantit la sécurité et les droits des Sahraouis dans les territoires occupés à travers « l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ». Le président Abdelaziz a mis en garde contre « l’escalade » menée par les autorités marocaines face à la résistance dans les territoires sahraouis occupés, rappelant ce qui s’est passé dans la ville de Laâyoune, lundi et jeudi derniers, où 8 blessés parmi les citoyens ont été enregistrés ». Le président sahraoui a indiqué que les forces de l’occupation marocaines avaient lancé, dans le cadre « d’une escalade dangereuse », « une campagne répressive générale » dans les rues et quartiers de Laâyoune (capitale de la RASD occupée) après avoir interdit des manifestations que des citoyens sahraouis pacifiques avaient décidé d’organiser tous les lundis et jeudis après la prière de Tarawih devant le siège de la délégation du ministère marocain de l’Energie et des Mines. Le président sahraoui a, dans ce contexte, « déploré » le fait que les citoyens sahraouis soient réprimés dans un territoire « qui est encore sous l’égide des Nations unies à travers la présence des membres de la Minurso », qualifiant cet acte « d’illégal et immoral ».