Droits de l’enfant : lancement du programme d’action 2019 du réseau des journalistes

Droits de l’enfant : lancement du programme d’action 2019 du réseau des journalistes

ALGER – Le programme d’action 2019 du réseau des journalistes pour le renforcement des droits de l’enfant a été lancé, mercredi à Alger, sous la présidence de Mme Meriem Cherfi, présidente de l’Organe national de la promotion et de la protection de l’enfance (ONPPE), avec la définition des perspectives de ses activités futures.

Dans son allocution à la rencontre d’évaluation des activités du réseau des journalistes pour le renforcement des droits de l’enfant, Mme Cherfi a affirmé que cette rencontre était susceptible d’instaurer des mécanismes de coordination entre l’organe et le réseau créé en mars 2018, qui constitue « un important acquis », en ce sens où il contribue au renforcement des droits de l’enfant.

Elle a indiqué, à l’occasion, que le réseau était ouvert « à l’ensemble des journalistes » et que des sessions de formation seront organisées par l’ONPPE pour faire connaître les lois relatives à l’enfance, notamment la loi sur la protection de l’enfant de 2015, en sus des conventions internationales sur les droits de l’enfant et des programmes appliqués dans ce domaine.

La même responsable a précisé que l’ONPPE avait reçu près de 700 signalements de cas d’atteinte aux droits de l’enfant, via le numéro vert (11/11), lancé en avril dernier, ajoutant que ces signalements concernaient des cas de maltraitance, de mendicité, d’exploitation économique ou des cas de violence ou d’agression sexuelle sur enfants. « Tous les cas signalés ont été pris en charge », a-t-elle assuré.

Dès la réception d’un signalement, une démarche est engagée sur le terrain pour s’assurer de la véracité de l’information. Ces cas sont, en majorité, transmis au Service du milieu ouvert relevant du ministère de la Solidarité nationale pour leur prise en charge et leur traitement, en vue de mettre l’enfant à l’abri du danger, a-t-elle poursuivi.

La mission des services du milieu ouvert, composés de spécialistes, d’éducateurs, d’assistants sociaux, de psychologues et de juristes, consiste à assurer la protection sociale des enfants au niveau local, en coordination avec les instances et établissements concernés par la prise en charge de cette catégorie. A cet effet, Mme.

Cherfi a souligné que le numéro vert comptait parmi les mécanismes mis en place pour assurer la protection sociale des enfants en danger, de par qu’il constitue un dispositif visant à consacrer l’intérêt de l’enfant, à travers le signalement de tout ce qui pourrait porter atteinte à ses droits.

Elle a mis l’accent, en outre, sur l’importance de la participation du citoyen au signalement, un outil indispensable en matière de lutte, en ce sens où il permet, selon elle, d’intervenir au moment opportun.

La loi garantit la protection à la personne qui procède au signalement ou à l’alerte et dégage les personnes signalant des cas d’atteinte aux droits de l’enfant, de toute responsabilité administrative, civile ou pénale, même si les enquêtes n’aboutissent pas à la confirmation de ces cas d’atteinte, a affirmé la même responsable.

L’ONPPE œuvre à élaborer des programmes de sensibilisation aux cas d’atteinte aux droits de l’enfant comme démarche préventive et à définir les mécanismes de prise en charge et de suivi psychologique des enfants traumatisés, outre l’accompagnement de leurs familles, dans le but de faire prévaloir l’intérêt de l’enfant, a ajouté la même responsable.