«Malgré certains succès enregistrés, des efforts doivent être encore consentis dans l’amélioration des conditions des enfants africains» a souligné l’un des participants à la 18e session du Comité africain d’experts sur les droits des enfants.
C’est en Afrique qu’on compte plus d’enfants atteints du sida, d’analphabètes, ceux qui meurent ou souffrent de la famine, de la maltraitance et d’abandon. C’est dans ce continent qu’on parle encore de la volonté politique d’assurer l’épanouissement du petit africain.
Dans un contexte économique et politique où toutes les franges de la société ne jouissent pas d’un cadre de vie convenable, la tranche les enfants demeure parmi les plus touchées. La protection des enfants et le respect de leurs droits fondamentaux s’installent timidement dans les mœurs des gestionnaires et enregistrent un retard incontestable par rapport à la protection des enfants des autres continents. L’enfant noir n’est naturellement pas chouchouté par bon nombre de conditions socio-économiques et géographiques qui lui font subir de multiples souffrances ; maladies, famine, violence, exploitation, analphabétisme… Ls travaux de la 18e session ordinaire du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, ayant débuté dimanche à Alger, ont vu la participation des responsables gouvernementaux, des institutions spécialisées des Nations unies ainsi que des organisations non gouvernementales africaines. Au cours de cette rencontre, qui s’étalera sur cinq jours, les participants ont réitéré leur engagement à poursuivre les efforts consentis pour la promotion et la protection de l’enfant africain. L’Algérie qui est membre du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant depuis 2010, a été représentée par plusieurs responsables d’institutions publiques ainsi que des organisations activant dans le cadre de la protection de l’enfant et la protection de ses droits. Dans son allocution, lors de l’ouverture des travaux, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel notera «la volonté politique de l’Algérie de poursuivre les efforts en vue de permettre l’épanouissement à cette frange de la population à travers notamment l’éducation et la santé. Ces deux droits des enfants constituent deux des dix plus importantes priorités du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a-t-il précisé. Pour sa part, la ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine, Nouara Saadia Djaafar est revenue sur le plan national d’action pour les enfants (2008-2015) – intitulé «Une Algérie digne des enfants» qui a retenu quatre priorités dont, l’éducation de qualité, la protection contre la maltraitance, l’exploitation, la violence et la lutte contre le VIH/sida. De son côté, la présidente du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, Agnès Kaboré Ouattara, a indiqué que «malgré certains succès enregistrés, des efforts doivent être toujours consentis dans l’amélioration des conditions des enfants africains qui évoluent dans des conditions extrêmement difficiles dans plusieurs pays africains».
Yasmine Ayadi