Après le verdict prononcé jeudi dernier par le tribunal de Bir Mourad Raïs dans l’affaire impliquant le journaliste Saad Bouakba et la chaîne YouTube Vision News TV, un rebondissement majeur vient secouer le dossier. Contrairement à ce qui a circulé dans les médias, la famille du défunt président Ahmed Ben Bella affirme n’être liée à aucune action judiciaire dans ce dossier.
Alors que plusieurs médias évoquaient une plainte déposée par la « famille Ben Bella », l’épouse et les enfants du défunt président ont émis un droit de réponse formel, contestant leur implication et se désengage de toute action judiciaire.
Dans un droit de réponse adressé à Algérie360 et signé par Nadia Souici Ben Bella (épouse de feu M. Mohamed Ben Bella), ses enfants Rym et Lina Ben Bella, ainsi que son gendre Karim Bensiradj, la famille demande une rectification urgente de l’information relayée.
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Affaire Saad Bouakba : « Nous n’avons jamais porté plainte »
Le point central du droit de réponse adressé à notre rédaction est un démenti catégorique. La famille du défunt président Ahmed Ben Bella affirme : « Nous démentons formellement avoir déposé plainte ».
« Nous n’avons en aucun cas pris part à une action judiciaire, ni autorisé qu’un document nous attribue le rôle de plaignants « , indique la famille, réaffirmant par ailleurs « son attachement profond à la liberté d’expression et au débat historique ». Selon eux, l’idée que « la famille Ben Bella » se serait constituée partie civile est tout simplement erronée.
Une initiative « strictement personnelle »
Dans leur droit de réponse, « la famille Ben Bella se désengage complètement de la procédure judiciaire ». Elle précise que « toute action en justice qui aurait pu être engagée, notamment par Mme Mahdia Raouhia (parente adoptive), relève d’une « initiative strictement personnelle » ».
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Ils insistent sur le fait que « cette démarche n’engage en rien leur nom, leur mémoire familiale, ni leur volonté, et refusent toute confusion entre la famille (épouse et enfants du défunt président) et cette procédure ».
« L’honneur de Ben Bella ne passe pas par la prison » : La famille appelle au débat
Au-delà de la clarification juridique, le droit de réponse de la famille du défunt président prend position sur le fond du débat. La famille Ben Bella défend la légitimité du questionnement historique :
« La remise en question de faits historiques, le débat sur les actes et les décisions des responsables passés, sont, selon nous, des exercices légitimes dans une société démocratique. », ont-ils affirmé.
Par conséquent, ils condamnent la réduction de ces débats au registre judiciaire ou à des accusations de « diffamation » lorsque les propos s’inscrivent dans une recherche documentaire ou un questionnement honnête.
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Le droit de réponse se conclut par une demande claire adressée aux organes de presse, les priant de rectifier l’information et de clarifier qu’ils n’ont jamais porté plainte. Ils insistent sur la nécessité d’informer correctement l’opinion publique, sans « amalgames ou confusions injustes ».
La famille réaffirme son respect pour la mémoire d’Ahmed Ben Bella, qu’elle souhaite défendre sans « instrumentalisations médiatiques ou politiques », privilégiant la discussion fondée sur la recherche, l’archive et l’analyse critique plutôt que la confrontation judiciaire.
