Droit aux manifestations en Algérie : les USA prennent position

Droit aux manifestations en Algérie : les USA prennent position

La question du droit du peuple algérien à la manifestation « pacifique » et la situation des droits de l’homme dans le pays ont été le centre d’une déclaration, ce jeudi, d’un responsable à l’Ambassade américaine à Alger, réitérant la position de son pays à ce sujet.

Dans un entretien accordé à la chaîne Al Hurra, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Alger, Gautam Rana est revenu sur la position de Washington sur les manifestations populaires en Algérie, qui ont repris de plus belles ces dernières semaines ainsi que la situation des droits humains.

Selon l’intervenant, « Washington soutient le droit du peuple algérien d’exprimer ses opinions et de manifester pacifiquement et en toute liberté ». À ce propos, il indique que son pays « œuvre à promouvoir la démocratie à travers le monde », ce qui est selon lui, « l’une des principales valeurs de la diplomatie américaine ».

Ces valeurs concernent également, la promotion des droits de l’homme, la souveraineté de la loi et le renforcement des Institutions, dont la nécessité des élections transparentes ».

Ceci dit, le responsable américain a tenu à préciser qu’en fin de compte, « cette question concerne l’Algérie et c’est au peuple algérien de développer ses institutions et son gouvernement ».

« Un dialogue avec le gouvernement algérien concernant les droits de l’homme »

Évoquant la question des droits de l’Homme en Algérie, Gautam Rana a d’emblée souligné que les « principales valeurs que promeut les USA dans le monde sont la liberté d’expression, de la presse et de croyance ainsi que l’expression pacifique ».

Il a ensuite indiqué que le rapport des affaires étrangères des États-Unis a déjà abordé cette question annonçant à l’occasion « qu’il y a un dialogue avec le gouvernement algérien concernant les droits de l’homme, ce qui est une partie prenante du renforcement des relations bilatérales » entre les deux pays.

Pour rappel, dans son 45ᵉ rapport annuel sur la situation des droits de l’homme à travers 198 pays dans le monde publié le 30 mars 2021, le Département d’État américain a évoqué la « détention arbitraire, les prisonniers politiques, le manque d’indépendance et d’impartialité judiciaire, l’ingérence illégale dans la vie privée, de graves restrictions à la liberté d’expression et de la presse, y compris les lois pénales sur la diffamation, les arrestations de journalistes et le blocage de sites ».

Le document a également fait état des « ingérences substantielles dans les libertés de réunion et d’associations pacifiques, le refoulement de réfugiés vers un pays où ils seraient menacés pour leur vie ou leur liberté, la corruption, l’absence d’enquête et de responsabilité pour la violence à l’égard des femmes … ».