Drogue : Un réseau de trafic d’héroïne démantelé à Alger

Drogue : Un réseau de trafic d’héroïne démantelé à Alger

Un joli coup de filet vient d’être réalisé par la brigade de lutte contre le trafic des stupéfiants et des psychotropes de la division centre de la police judiciaire d’Alger en parvenant à démanteler un dangereux réseau spécialisé dans le trafic de la drogue dure, composé de 7 membres dont 4 étrangers.

En effet, après plusieurs semaines de travail de renseignements et de filature, les policiers ont réussi à mettre fin aux activités criminelles de cette bande de dealers qui s’adonnaient à la commercialisation de l’héroïne, conduite par un ressortissant de nationalité camerounaise, connu sous le sobriquet de « Boss », et aidé par un Algérien qui se targuait d’être son « homme de confiance ». « Tout a commencé lorsque nous avons eu des informations qui faisaient état de la vente de drogue dure dans certains quartiers d’Alger, Boumerdès et Blida. Aussitôt l’enquête a été lancée, nous avons réussi d’abord à identifier deux individus et ensuite à localiser le lieu de rendez-vous dans lequel, ils rencontraient leur fournisseur », a expliqué le chef de la brigade, commissaire Laâzouni qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse organisée par la cellule de communication de la sûreté de wilaya d’Alger. Les trois mis en cause sont rapidement arrêtés en possession de 25 capsules d’héroïne.

Poussant plus loin les investigations, les enquêteurs ont localisé à Boumerdès un appartement loué par des ressortissants africains qui étaient en situation irrégulière dans notre pays. Sur place, les policiers n’en revenaient pas ! Ils ont découvert un véritable laboratoire de drogue dure. Trois ressortissants africains sont immédiatement arrêtés, les ventres de deux d’entre eux contenaient… 22 grammes d’héroïne ! alors que dans la maison, la police a saisi 204 grammes de la même substance. En outre, 300 millions de centimes ont été récupérés à l’issue de l’opération, une somme qui représente sans doute les revenus de la commercialisation de la drogue d’autant plus qu’un gramme d’héroïne est revendu pour 4500 DA alors que les dealers le payaient pour 2000 DA/g. « Il faut savoir que les dealers ne proposent pas à leurs clients de l’héroïne pure à 100%, car ils la mélangent à de la poudre de paracétamol ou de levure de bière, et, parfois, à de la poudre de talc. Si le consommateur n’est pas un vrai connaisseur, il sera facilement dupé », a affirmé le commissaire Laâzouni qui n’a pas manqué de saluer les efforts consentis par ses éléments pour arriver à ce résultat. « Ce ne fut pas une mince affaire de remonter la filière de ces bandits, a-t-il souligné à ce propos. Les membres du réseau n’étaient pas en contact entre eux et personne ne connaissait personne alors que la maison qu’ils ont louée se trouvait en milieu isolé et son propriétaire n’a pas déclaré la location, ce qui nous a rendus la tâche encore plus compliquée ». L’enquête a démontré également que le fameux « Boss » est considéré comme étant l’un des principaux barons de la drogue dure en Algérie et s’approvisionne à partir des frontières algéro-maliennes et algéro-nigériennes. Les transporteurs de la drogue, notamment les ressortissants africains acheminent l’héroïne sous formes de capsules vers le nord du pays en l’ingurgitant pour éviter toute mauvaise surprise.

S. A. M.