Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPH), Me Farouk Ksentini, a qualifié le Royaume du Maroc, de « narco-Etat » qui utilise sa production de cannabis comme une arme de « destruction » contre l’Algérie et son peuple
« Le Royaume marocain est un narco-Etat, au regard de sa production et de son exportation de résine de cannabis. Le Maroc utilise le cannabis comme une arme réelle de destruction contre l’Algérie et son peuple », a affirmé Me Ksentini qui s’exprimait au Forum du quotidien « DK News ».
Il a cité, dans ce cadre, le nombre important d’affaires liées au trafic de drogue traitées par l’ensemble des tribunaux sur le territoire nationale, soutenant que ce constat « montre clairement que la culture marocaine de résine de cannabis est une arme de destruction dirigée contre l’Algérie et son peuple ».
Me Ksentini a affirmé, à l’adresse des voix qui s’élèvent en faveur de l’ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, qu »’il s’agit d’une demande pour l’ouverture d’une autoroute pour acheminer la culture marocaine de résine de cannabis vers l’Algérie ».
Le président de l’Observatoire nationale de lutte contre la drogue, Mohamed Zougari, avait indiqué, rappelle-t-on, que 132 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par l’Algérie, durant les neuf derniers mois de l’année 2013.
A noter, également, que les services de sécurités de la daïras de Maghnia, (Tlemcen) ont saisi, la semaine passée, 121quintaux de résine de cannabis en provenance du Maroc.
Le président de la CNCPPH a indiqué, par ailleurs, qu’il n’avait pas d’informations concernant les 16 Algériens détenus au Maroc, dont des titres de la presse nationale avaient fait part, sur la base d’un communiqué de la section de Chlef de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, précisant, à ce propos, que « les familles des victimes n’ont pas contacté la CNCPPH ».
Il a toutefois appelé les autorités judicaires marocaines « à organiser rapidement un procès régulier » à ces jeunes, à l’instar, a-t-il proposé, des procès « symboliques » organisés en Algérie en matière de lutte contre « les Haragas ».