Drogue en milieu juvénile ,Un million de consommateurs !

Drogue en milieu juvénile ,Un million de consommateurs !

Bien qu’aucune enquête précise n’ait été lancée récemment, le nombre impressionnant de jeunes consommateurs de drogue a de quoi faire peur.

Le fléau déploie, chaque jour, davantage ses tentacules et la sonnette d’alarme est tirée.

Depuis 2008, aucune étude n’a été réalisée sur la consommation de stupéfiants en Algérie. Selon les chiffres présentés, à l’issue de cette étude, 28% des jeunes sont des consommateurs occasionnels ou permanents de stupéfiants.

Toutefois, ces chiffres sont loin de refléter la réalité, selon M. Khiat, qui a annoncé qu’une campagne de lutte contre la toxicomanie sera lancée à partir d’aujourd’hui depuis la wilaya d’Adrar. «Nous n’avons pas fait d’étude sur l’ordre de consommation de la drogue au niveau national. Celle de 2008 montrait qu’il y avait 28% de consommateurs occasionnels et permanents. Ce sont des chiffres à prendre avec beaucoup de précautions. Les chiffres sur la consommation de la drogue sont dynamiques. Si on se réfère aux chiffres fournis par l’Office national de lutte contre la drogue, il y aurait quelque 100 000 consommateurs de drogue dans notre pays. Nous estimons qu’il y en a deux, trois, voire quatre fois plus.

Donc, si on avance le chiffre de 1 million, je crois que nous sommes dans l’estimation la plus réaliste», a déclaré, ce matin, le président de la Forem, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Une enquête réalisée en 2010 par la Forem a montré que 60% des chômeurs qui se droguent, le font de façon permanente et 23,20% personnes de la population générale se droguent de façon continue. L’enquête révèle aussi que 17,41% des étudiants et 4,5% des étudiantes se droguent de façon permanente.

Concernant le type de drogues qui est le plus consommé, l’enquête a révélé que 70% des personnes interrogées ont cité le cannabis et ses dérivés, tandis que 22% des étudiants affirment avoir consommé des antidépresseurs et équivalents. Au niveau des différentes universités et cités universitaires, l’enquête révèle qu’à l’USTHB 73,50% des étudiants ont eu l’occasion de prendre de la drogue sur 1 200 étudiants interrogés, alors qu’à la faculté de droit de Ben Aknoun, ce taux est estimé à 56%, contre 35% au niveau de la faculté centrale. Pour rappel, cette enquête, qui a touché 11 156 personnes, a été effectuée dans dix wilayas (Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou, Boussaâda, Chlef, Boumerdès, Biskra, El Oued, Ouargla, Bouira), cinq universités et sept résidences universitaires de la capitale.

Une autre enquête réalisée par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie a révélé que les personnes âgées entre 20 et 30 ans sont les plus touchées par ce fléau avec plus de 180 000 toxicomanes.

Dans le milieu scolaire et universitaire, le taux de consommation a atteint 2,40%. L’enquête de l’Onlcdt a révélé également que 1,69% d’hommes ont consommé des stupéfiants en 2009, contre 0,67 de femmes.

B.M.