Drame des cancéreux,Ksentini tire la sonnette d’alarme

Drame des cancéreux,Ksentini tire la sonnette d’alarme

La situation du système de santé qui laisse à désirer et plus particulièrement la prise en charge des cancéreux est l’une des préoccupations actuelles de la commission consultative de la protection des droits de l’homme.

A ce sujet, un rapport issu d’une enquête effectuée par le même organisme a été adressé au chef de l’Etat pour rendre compte de l’ampleur du problème. «Nous avons été alertés sur la situation des cancéreux en Algérie dont le drame a suscité davantage notre intérêt», déclare Farouk Ksentini, président de la commission nationale de protection et de défense des droits de l’homme sur les ondes la Chaîne III de la radio nationale.

En effet, les cancéreux se plaignent souvent de l’état des services hospitaliers et du manque de médicaments anticancéreux à l’échelle nationale, ce qui a suscité l’intérêt de la commission des droits de l’homme. Dans la correspondance envoyée au premier magistrat du pays, la commission fait part du manque de médicaments anticancéreux, de leur coût pour l’Etat et surtout de la nécessité de régler le problème de l’importation des médicaments qui reviennent très cher. Néanmoins, Farouk Ksentini souligne

les efforts consentis par les pouvoirs publics afin de remédier à cette situation qui malheureusement se sont avérés insuffisants vu le retard opéré dans les interventions et l’ampleur de la situation. A ce titre, l’invité de la radio indique que : «Nous avons été contactés par les malades eux-mêmes, les praticiens et les paramédicaux qui nous ont signalé que tout allait mal dans le secteur de la santé et qu’ils ne comprenaient pas pourquoi la pénurie de médicaments persistait malgré l’intervention de l’Etat : «Ils nous ont sollicités notre aide et notre intervention sur un problème qui prend de plus en plus d’ampleur».

Il tire donc la sonnette d’alarme en évoquant les 30 000 femmes souffrant du cancer du sein qui n’ont pas encore bénéficié des traitements appropriés faute de médicaments et d’appareils nécessaires. Par ailleurs, M. Ksentini évoquera la souffrance sociale en Algérie générée par les problème du logement, du chômage et de la baisse du pouvoir d’achat. Il est d’ailleurs à préciser que la commission des droits de l’homme n’en est pas à son premier rapport adressé au Président.

Cylia Lateb