Ce qui s’est passé avant-hier à Saïda peut facilement se reproduire ailleurs. Après tout, qu’est-ce qui empêcherait les supporters d’agir de la sorte quand c’est ceux qui sont censés empêcher que de tels incidents se produisent facilitent, encouragent et même incitent à la violence.
En annonçant, par cupidité ou maladresse que la télévision n’était pas la bienvenue au stade 18-Février, le président de Saïda, avait intentionnellement allumé la mèche. Et pour se justifier, M. Khaldi, toute honte bue dira : «Où était la télévison quand on s’est fait tabasser à Oran ?» Le «kama tadine toudane» a été appliqué admirablement bien. L’USMA a tout simplement payé pour le MCO.
Le crime parfait
Mettez-vous un peu dans la peau d’un supporter du MCS, et essayez de décortiquer le message du président. La seule explication logique à son message est la suivante : «Venez au stade, faites ce que vous voulez de cette équipe de l’USMA. Vengez-vous. Tout est permis. La télévision, les preuves, les poursuites judiciaires, je m’en occupe». Pour s’assurer que son coup soit une réussite, il décidera, spécialement à l’occasion de ce match que l’entrée au stade soit gratuite. On s’aperçoit que ce crime, puisque c’en est un, est prémédité, préparé et très bien réfléchi. On dit que le crime parfait n’existe pas. Et bien, c’en est un à moins que les autorités responsables ne décident du contraire en prenant des décisions extrêmes à l’encontre des véritables responsables de ce scandale. Extrême comme étaient ces actes.
C’était réfléchi et prémédité
Et dire qu’on aurait pu éviter le drame… si seulement les autorités concernées avaient pris au sérieux les cris de détresses des responsables de l’USMA et des journaux qui ont prédit plusieurs jours à l’avance ce massacre : «Que préparent les Saïdis aux Usmistes», titrait Compétition mardi passé. La sonnette d’alarme était tirée, mais personne n’a jugé utile de prendre les décisions qui s’imposent pour éviter, ou du moins limiter les dégâts. Pourtant, tout était prévisible. On a commencé cet écrit par dire que ce qui s’est passé à Saïda peut se reproduire ailleurs. Et bien, pour les matchs à venir, et en se basant sur les mêmes données, on tient à adresser le même message au wali de Sétif, au maire de la ville, au chef de la sûreté de wilaya de faire très attention lors du match de coupe ESS-USMH. Parce que ce que la déclaration faite par le président de l’Entente dernièrement est plus grave que celle de son homologue saïdi : «Les supporters harrachis ne sont pas les bienvenus à Sétif ! » dira Hakoum, lui qui quelques jours plus tôt invitait le Ahly du Caire à un match gala à Sétif en mémoire des victimes du drame de Port Saïd. Si ça ce n’est pas une incitation à la violence, alors, veuillez chers lecteurs nous dire ce que c’est.
A. B.
L’équipe a pris la route à 23h en direction d’Alger
Après avoir récupéré tous les blessés et reçus le wali de Saïda dans les vestiaires en compagnie du président Khaldi, les Usmistes ont pris la route à 23h en direction d’Alger.
Ils ont rallié la capitale à 7h du matin
Le bus qui transportait les joueurs de l’USMA est arrivé à Alger hier matin à 7h en provenance de Saïda. L’équipe s’est arrêtée au 5-Juillet avant que chaque joueur rentre. Les poulains d’Ighil ont été déposés chez eux par les chauffeurs de l’USMA.
Ali Haddad et Rebouh les attendaient au 5-Juillet
Enfin, il faut signaler que le président de l’USMA, Ali Haddad, et son frère, Rebouh attendaient l’équipe au 5-Juillet, ils tenaient à être présents sur place bien avant que l’équipe n’arrive. Ils ont donc accueillis les joueurs dès leur décente du bus. Les deux responsables ont réconforté tous les joueurs et les ont remerciés pour leur courage et surtout ont tenu à les réassurer que la direction ne ménagera aucun effort pour qu’ils aient gain de cause et que justice soit faite après tout ce qu’ils ont subi.
F. K.
Au cas où les instances ne prendraient pas leurs responsabilités
A l’USMA, on parle du retrait du championnat
l Hier, l’entourage de l’USMA était choqué par ce que l’équipe a vécu à Saïda. Supporters, employés du club et même les dirigeants ont évoqué l’éventualité du retrait de l’équipe du championnat. Certes, rien n’a été dit officiellement, mais selon des échos, on n’écarte pas la possibilité de voir l’équipe se retirer du championnat au cas où les responsables des instances ne prennent pas leurs responsabilités vis-à-vis des actes barbares que les joueurs et leur encadrement ont vécu à Saïda. Selon nos informations, les responsables ne veulent pas se précipiter et attendent les décisions officielles de nos instances sportives avant de décider quoi que ce soit. F. K.