Un drame de la misère ordinaire comme on en voit un peu plus souvent dans certaines contrées d’Algérie. C’est un véritable cri de détresse et désespoir que lance la famille Benchettou, habitant Corso, dans la wilaya de Boumerdes. Leur petit frère, Aissa, 10 ans, est hospitalisé depuis un mois et demi à l’hôpital Parnet, à Alger. Atteint d’une leucémie, l’enfant a besoin de sang rhésus ab positif (AB +).
Fatigué par son séjour à d’hôpital, affaibli par la maladie et affecté par l’absence des siens, l’enfant pleure tous les jours. Aissa veut rentrer chez lui. A défaut de vivre auprès des siens, le petit réclame jeu quelconque, de préférence, une Play Station pour passer le temps. Mais Une Play Station pour la famille Benchettou est un luxe tout simplement inimaginable. Hors de pris, hors d’atteinte.
Il faut savoir que la famille Benchettou vit dans des conditions d’extrême pauvreté. A 58 ans, le père, un ancien gardien de chantier, est aujourd’hui au chômage. L’aîné de cette famille de 12 frères et sœurs a 21 ans. Lui est également handicapé et dans l’incapacité de subvenir aux besoins de la famille.
Alors qu’il avait à peine commencé à bricoler par ici, par là, il est tombé du 7eme étage d’un bâtiment en construction. Gravement touché au dos, il a mis plusieurs mois avant de se rétablir.
Toutefois, un sévère handicap au dos, conséquence de sa chute, l’empêche aujourd’hui de prendre des poids de plus de cinq kilos. Ce qui limite grandement ses possibilités de trouver un emploi. Le frère cadet d’Aissa, 20 ans, ne vit que de petits boulots mal payés et d’expédients. La fille aînée, mariée et mère de deux enfants, vit encore chez ses parents.
C’est sans doute l’extrême dénuement dans lequel vit sa famille qui a eu raison de la santé du petit Aissa. Souvent, ce dernier prenait le chemin de l’école en pleurs, le ventre vide. La famille n’ayant pas assez d’argent pour acheter tous les jours un sachet de lait et une baguette de pain, l’enfant prend rarement un petit déjeuner. Le soir, Aissa revenait en pleurs, le ventre toujours aussi vide.
Sa sœur Fatiha, jointe au téléphone par DNA, raconte que se frère se plaignait fréquemment de fatigue, d’étourdissements, de maux de tête. Le jour où la famille a enfin pu se payer les services d’un médecin, celui-ci n’a pas tardé à diagnostiquer le mal dont souffrait le petit Aissa : anémie, un problème de santé fréquent qui se caractérise par un manque de globules rouges ou d’hémoglobine, pathologie causée parfois par une alimentation pauvre en fer.
Certes la famille Benchettou a fait ce qu’elle a pu pour le soigner le petit, mais faute de moyens elle n’a jamais pu le guérir de cette anémie. Pour la guérir, il faut que Aissa puisse manger à sa faim tous les jours, un luxe qui n’est pas à la portée de cette famille. Pour leur plus grand malheur, l’anémie s’est transformée en leucémie. Une maladie lourde qui nécessite des soins conséquents.
Jusqu’à présent, personne ne s’est soucié de tendre la main à cette famille affectée qui se bat seule contre la pauvreté et la maladie. Aucune aide n’est venue de qui que cela soit. Ni la mairie, ni la wilaya, ni le ministère de la solidarité, ni aucune autorité n’a pensé à soulager un tant soit peu sa peine.
Chaque jour, ils doivent se débrouiller pour aller rendre visite à leur enfant hospitalisé à Parnet. Par train, le plus souvent, de Corso à Alger. C’est le moyen de transport le moins cher. Sa maman et sa sœur Fatiha se relaient à son chevet. « Nous n’avons jusqu’à présent trouvé que quatre personnes pour nous donner du sang AB + », nous raconte cette dernière.
La famille lance un appel à toute personne charitable qui puisse les aider à prendre en charge leur enfant. « Nous n’avons personne. Dieu Seul est avec nous », dit encore Fatiha. « Toute aide de quelle nature qu’elle soit est la bienvenue. Même si les gens peuvent donner, ne serait-ce que 10 dinars, ça ne fera que du bien au point où nous en sommes actuellement », finit-elle par lâcher des sanglots dans la voix.
Droit de suite : Notre photographe s’est déplacé lundi 4 janvier à l’hôpital Parnet pour rendre visite au jeune Aissa. Selon sa maman, le patient va mieux, mais souffre toujours. Les dons de sang affluent et Aissa reçoit une transfusion une fois par semaine. Dimanche, sa famille et ses amis lui ont fêté son anniversaire dans sa chambre d’hôpital. Sa mère souhaiterait une prise charge à l’étranger. (Photo : Yacine Charki)
Pour contacter la famille : 0793943538, 0793943538, 0798422631
Pour vos dons : CCP 13755728 clé 63
L’enfant a besoin de dons de sang (plaquettes) & medicament KALEGON 125 mg (sirop), introuvable en Algerie- …..