La wilaya de Laghouat a été le théâtre d’un terrible drame ce dimanche. Une cadre de l’entreprise pétrolière nationale Sonatrach a été sauvagement assassinée sur son lieu de travail. La victime a été mortellement poignardée avec un objet métallique par une de ses collègues à la suite d’une dispute qui a dégénéré.
Le drame s’est déroulé au sein de l’entreprise de maintenance des pipelines de Sonatrach à Laghouat. D’après des sources fiables, la victime, cheffe de département, s’est disputée avec l’une de ses employées du service des salaires.
La querelle, d’abord verbale, a rapidement basculé dans l’horreur. L’employée, saisie d’une rage soudaine, a asséné de violents coups à sa supérieure à l’aide d’un objet en fer, la laissant gisant dans une mare de sang.
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Témoins de la scène, des agents de sécurité de l’entreprise sont rapidement intervenus pour maîtriser l’auteure du crime, alors qu’elle tentait de prendre la fuite. Elle a été appréhendée et remise aux services de police à leur arrivée.
Le corps de la victime, une mère de famille, a été transporté à la morgue de l’hôpital de la wilaya pour autopsie. Les services de sécurité ont ouvert une enquête pour élucider les circonstances exactes de ce meurtre qui a choqué toute la wilaya et le personnel de l’entreprise.
La violence en Algérie : le mal de la société ?
Le meurtre de Laghouat, aussi choquant soit-il, est loin d’être un cas isolé. Il s’inscrit dans une vague de violence qui submerge l’espace public en Algérie, soulevant une question cruciale : la société algérienne est-elle en plein dérèglement ? Les Algériens semblent ne plus parvenir à résoudre leurs conflits par le dialogue, comme en témoignent les scènes de pugilat qui se multiplient et envahissent les réseaux sociaux.
Ces vidéos, souvent filmées avec des smartphones, montrent une société où la violence est devenue une banalité, touchant toutes les catégories de la population, des jeunes aux moins jeunes, des hommes aux femmes.
Des agressions sur la voie publique, dans les quartiers, sur les plages ou même dans les entreprises, comme le cas de Sonatrach, révèlent une profonde faille sociétale.
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Récemment, à Sidi Bel Abbès, une agression filmée a provoqué l’indignation : un homme a violemment frappé une femme et son fils mineur. Si la scène a suscité une vague de colère sur Facebook, la réaction d’une association de quartier a exacerbé le problème. En tentant une « réconciliation » et en incitant la victime à pardonner, cette initiative a été dénoncée par des associations de défense des droits des femmes comme une pression pour éviter la justice.
La victime a heureusement décidé de porter plainte, insistant sur la nécessité de ne pas laisser de tels comportements impunis.
Au-delà des querelles individuelles, l’Algérie fait face à un problème persistant de bandes de quartier. Ces groupes, souvent composés de jeunes, armés de couteaux et d’autres objets dangereux, sèment la terreur dans les cités, créant un climat d’insécurité. Malgré une loi de 2020 qui durcit les peines, allant jusqu’à 20 ans de réclusion, le phénomène persiste, notamment dans les grandes villes comme Alger.
Le législateur a pourtant mis en place des mécanismes, notamment une Commission nationale censée élaborer une stratégie de prévention. Mais le fléau, lui, ne faiblit pas. Ces actes de violence, qu’ils soient le résultat d’un conflit personnel ou d’une délinquance organisée, témoignent d’une société en crise.
Il est urgent d’agir pour retrouver la sérénité et le dialogue dans l’espace public, avant que cette violence ne devienne la nouvelle norme.